Au pays une parenthèse s’est ouverte pour révéler notre face cachée sous le voile de ce qu’il était convenu d’appeler sans le définir comme toujours, la « TERRANGA ».Nous souhaitons vivement que nos autorités politiques trouvent les ressources nécessaires pour la refermer rapidement, n’en déplaise aux ceux qui hors du théâtre lugubre des opérations, lancent des invitations à la poursuite du processus de destruction de ce que nous avons de précieux à préserver dans notre trajectoire en tant que nation.
Le sang rouge de nos enfants a coulé sur l’asphalte noir, des manifestants armés du drapeau national happés par les balles de curieux personnages encadrés par la troupe du sergent hurleur.
Tu m’aurais certainement dit que la politique a toujours été violente chez nous, Abdou, combien de citoyens sont tombés, depuis 1968, pour ne pas aller plus loin dans cette fouille archéologique macabre ?
Je suis certain que tu n’as rien oublié de cette période pendant laquelle le parti UPS de Senghor faisait appel aux paysans à qui ils disaient que des communistes athées avaient décidé de prendre le pouvoir à Dakar.
Ainsi, les Comités d’Actions armés de gourdins (ancêtres des nervis) avaient été transportés dans des bennes des communes rurales pour faire la peau à ces impertinents et la fin de l’histoire fut terrible.
Parquées au champ de course (actuellement siège de la BHS) ces milices se heurtèrent aux manifestants comme aujourd’hui avec son cortège de blessés et de morts de part de d’autre, sous la chaleur torride d’un mois de mai inoubliable pour les gamins que nous étions.
Il est vrai que les jeunes résistants de 2021 n’ont aucune souvenance de cette période-là sans presse libre ni réseaux sociaux, mais surtout quand les rescapés de cette période se sont reniés lors de la victoire du peuple en 2000, celle volée à ce même peuple par les hommes politiques sous la direction du PDS du président Abdoulaye Wade.
Plus tard, certains d’entre eux n’hésitèrent pas à théoriser la fin des idéologies pour justifier une alliance contre nature avec un parti libéral qui s’était défini à la naissance comme un parti de contribution !
Combien de résistants sont morts avant 1974 date de la naissance du PDS ?
Après la révolution de 1968 avec la mort de la figure emblématique Omar Blondin Diop, en 1973 Al Ousseynou Cissé et ses compagnons étudiants enrôlés sans formation dans l’armée pour faits de grève, furent abattus sur le front en Casamance lors du combat pour la libération de l’actuelle Guinée Bissau à l’époque entre les mains de la puissance coloniale portugaise.
Cette petite note d’histoire pour dire que le sénégalais est un peuple digne et responsable car malgré tous ces drames décrits plus haut, nous avons toujours pu taire nos divergences pour ne pas faire le PAS du non-retour.
À présent, même si le président me semble très esseulé, car encerclé par des partisans qui paraissent sourds aux appels des médiateurs pour la paix dans la justice, ces « courageux » cerbères continuent à attiser un feu encore fumant, mais pourquoi donc ?
La parenthèse des grenades poivrées, des pillages et des morts doit impérativement se refermer pour laisser la place au dialogue fécond et intelligent avec au besoin des concessions et des compromis utiles sans compromission évidemment.
Afin d’arriver à cette table de partage, il nous faudra d’abord museler certains « intellectuels » malhonnêtes qui portent un discours destructeur qui ne sert qu’à raviver la tension déjà si forte entre les camps qui se dessinent.
Il nous faut arriver au Temps de la Transaction car le monde bouge et les peuples avec, les idées aussi doivent se confronter positivement pour la naissance d’une ou de plusieurs alternatives pourvoyeuses de Vie. Le monde mondialisé que nous vivons qui est synonyme de rapidité dans les échanges d’idées de biens et de capitaux nous force à la communication.
En courbant nos parallèles nous pourrons ainsi poser un œil sur ce qui nous différencie pour voir qu’un responsable mûr doit savoir comprendre que l’urgence est dans la préparation et la mise en œuvre de nouveaux schémas et programmes, mais surtout dans le formatage d’un nouvel être apte au développement, celui-là qui pourra valablement servir de relais à toutes les politiques positives pour Servir et non se Servir du peuple.
Museler certains comportements afin de trouver l’occasion de faire un Pas pour tenter d’éclairer une voie et une foi commune qui ne nous empêche pas par ailleurs d’exprimer des opinions différentes pour atteindre un but commun : Vaincre la pauvreté !
Je sais qu’il n’est pas aisé en temps de crise caractérisée par l’importance accordée à l’espace des rumeurs des impostures des confrontations d’injures d’affrontements, de trouver les mots les procédures qui conviennent pour mener une réflexion cela n’est pas aisé c’est vrai, mais sans ce dialogue intelligent, notre peuple tout entier retournera vers l’errance, comme d’autres peuples avant nous.
Alors commençons par isoler et anéantir certaines catégories de pensées qui favorisent les confrontations stériles car le temps de la Trans-Action nécessite un espace préservé de cette maladie de l’esprit qui atteint des femmes et des hommes de conviction et de décision sans donner la possibilité et les moyens de soumettre à la critique, les idées préétablies et les idéologies sanctifiés par le sens commun ou la logique.
Il nous faut élargir le champ de réflexion en nous efforcer de choisir les bonnes graines pour de nouvelles cultures afin qu’au jour à venir à l’instant, les hommes se respectent et choisissent entre leur bien être propre et le bonheur de tous, les Hommes, faire en sorte qu’ils puissent revenir à la sagesse des pères.
Laisser un commentaire