ARTICLE 1:Une petite fenêtre s’ouvre pour laisser entrer une trahison des pays francophones.
Les africains n’auront toujours pas appris la leçon des échecs de leur projet panafricain. Le développement de l’Afrique se fera ensemble et non pas dans une division pérennisée entre francophones et anglophones et peut être encore moins avec les lusophones.
Le projet de l’Eco est un projet de la CEDEAO. Cette communauté est un instrument de l’intégration économique africaine. L’objectif n’était pas de faire adopter cette nouvelle monnaie exclusivement par les Etats de l’UEMOA mais d’y entrer à 17 c’est-à-dire la zone UEMOA (8 Etats) et la zone ZMOA (7 Etats). Certes, il y a eu des critères de convergence assez objectifs définis pour mesurer l’éligibilité mais plus accessibles aux pays qui utilisent déjà une monnaie nationale et c’est le cas des différents pays anglophones.
Un rappel historique des échecs des projets d’unions en Afrique.
En prenant le cas du projet d’union de 1958 entre la Guinée et le Ghana à la veille du déclenchement des processus pour les indépendances des colonies françaises, les causes observées (Philippe Decreane, 1961) pour expliquer cet échec ont été les suivantes :
- Une incompréhension qui préside aux relations entre noirs d’expression française et noirs d’expression anglaise.
- La différence entre le système colonial britannique et le système colonial français.
- Différence des formations intellectuelles et politiques entre l’espace francophone et l’espace anglophone.
- Les fortes personnalités de Sékou Touré et N’Krumah qui s’accommoderaient mal d’un bicéphalisme politique.
- L’obstacle linguistique entre la guinée francophone et le Ghana anglophone.
- Le déséquilibre économique existant entre les deux territoires qui pourrait aboutir à une mise sous tutelle économique d’un Etat par l’autre.
Il est visible qu’à la lecture des aspects présentés, il est évident que tout le continent africain est engagé dans pareille dénonciation d’attitudes et de formations structurelles responsables.
Les obstacles sociologiques aux périodes pré-indépendances.
- La jeunesse du nationalisme qui met en évidence le manque d’expérience dans la matérialisation d’un grand ensemble africain.
- Les particularismes tribaux, coutumiers et religieux contribuent plus à diviser qu’à construire des ponts pour l’intégration entre les peuples et réaliser ainsi le panafricanisme.
- Compétition pour le leadership entre les dirigeants qui voulaient mettre leur pays à la tête de l’oligarchie dominante parmi les Etats africains.
- Obstacle linguistique qui freine en général l’intégration sociale et économique des peuples
- Les minorités blanches qui ont été des obstacles surtout en Afrique australe avec l’union sud-africaine de par les politiques ségrégationnistes qui leur offrent une domination économique, symbolique, culturelle et raciale.
Les obstacles économiques aux périodes pré-indépendances.
- L’écart entre Etats riches et Etats pauvres pour montrer la disparité économiques entre les Etats qui sont invités à intégrer une fédération africaine.
- La concurrence économique est manifestée par le libéralisme, l’extraversion des économies africaines bien que faible devant les puissances économiques parmi lesquelles on compte les Etats partenaires Ainsi les IDE affaiblissent l’entreprise locale et gardent souvent un impact mitigé sur les économies locales. À Suivre…
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