Chronique de l’à-venir…En selle pour un meilleur environnement

Alors que les Oryx de Goumbeul ont mis à mal la notion du respect que certaines de nos autorités pouvaient avoir de l’environnement, le Cheval qui orne avec fierté le sigle de l’APR a l’occasion de redonner vie à un rêve que les dakarois nourrissent. Il s’agit de se distraire dans un cadre agréable, chlorophyllé et accueillant, que pourrait être, si l‘audace s’invitait au sommet de l’état, cet espace libéré par le président de la République, qu’est l’emprise de l’ancien aéroport Léopold Sédar Senghor.

La décision prise ce mercredi en Conseil des Ministres de préciser ce qu’il va advenir de cette réserve foncière qu’est l’aéroport LSS, est d’abord apaisante, puisque l’attribution qui en avait été faite à la Caisse de Dépôts et de Consignation, institution mal connue des sénégalais, avait provoqué un léger brouhaha, alimenté de rumeurs anciennes en faisant de ces terres la propriété d’un improbable consortium immobilier marocain.

L’information est claire. 10 hectares seront alloués à l’érection d’un parc forestier urbain inclus dans le projet « Sénégal Vert », constitué d’un bois, de bocages, de marais et d’aires de jeux et de détente, qui sera adossé aux 30 hectares dévolus à la CDC. Belle idée au demeurant… Ainsi-soit-il !!!
Mais comment transformer une belle opportunité en idée de génie ? Avec l’audace d’une vision d’avenir construite autour de la plus belle conquête de l’homme : Le Cheval.

Il y a une passion sénégalaise pour le cheval, notamment de course, et à l’heure où pratiquement tout ce que l’on peut appeler des hippodromes, ressemblant surtout à des champs de patates poussiéreux, est en train de disparaître, comme celui de Rufisque avalé par le parcours du TER. Ceux de Louga, Tivavouane, Saint Louis ou Kébémer, n’encouragent pas les éleveurs à développer l’élevage d’étalons de course.

Une ambitieuse politique de haras nationaux est menée et pourrait trouver un débouché sportif grâce à la construction d’un bel hippodrome moderne et qui aurait une belle place dans cet espace de Dakar-Yoff, qui pourrait accueillir un grand complexe dédié au cheval, et qui comprendrait Centre équestre, Poney-club, piste de concours d’obstacles, qu’abrite dans une totale désuétude la Gendarmerie de Colobane.

Il est possible de rêver qu’après Dakar Arena, les Arènes de lutte, Dakar ait un hippodrome à la dimension d’une capitale, qui pourrait abriter des grands Prix Internationaux qui feraient le bonheur du PMU, d’autant que le Sénégal dirige actuellement la Société des Loteries Nationales d’Afrique.
Cette vision poserait un véritable enjeu économique, favorisant des emplois nouveaux, d’éleveurs, de propriétaires, de jockeys, de palefreniers, et son développement pourrait capter une nouvelle destination de Paris Mutuels Urbains, qui semblent décliner en Europe dans les décennies à venir.

Monsieur le Président, nous espérons de votre audace à oser le pari du cheval dans cette zone qui n’attend que des projets structurants, pour être un maillon agréable de ce Sénégal vert que toute une capitale attend de ses vœux.

Que les porteurs de projets montent en selle… et laissent leurs rêves chevaucher leurs espoirs et répandre l’amour du cheval…
Il sera temps ensuite de former les « borom sarett » pour qu’ils aient plus de respect pour cet animal d’essence divine… mais c’est une toute autre histoire.

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Journaliste de formation, J.P.C est une voix radiophonique unique mais aussi une plume corrosive. Ses analyses fines sur la vie politique, sociale et culturelle du Sénégal font références. Ses éditos sont sur Kirinapost.

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