Si les véhicules de transport en commun communément appelés « Car Rapide »ne peuvent plus remplir leur fonction sociale de transporteurs des pauvres, ils doivent être tout bonnement et simplement retires de la circulation.
Depuis un mois, au moins, les « Cars Rapides » ont adopté une posture belliqueuse à l’endroit la population en augmentant le prix des trajets. On me dira qu’ils en n’ont l’habitude surtout en période d’heures de pointes mais pour cette dernière hausse, cela touche directement le budget transport des populations les plus démunies qu’ils transportent chaque jour.
Actuellement, pour un trajet Dakar Guédiawaye, il faut débourser 600 FCFA. (Guédiawaye-Pharmacie Golf), (Pharmacie Golf-Case-ba), (Case-ba-Patte d’Oie), (Patte d’Oie-Liberté 6), (Liberté 6-HLM) et (HLM-Dakar). Six montées et descentes, qu’il faut endosser pour rallier son lieu de travail entre 6H du matin et 8H pour ceux qui n’aiment pas arriver en retard au boulot. Six montées et descentes qui te coûtent chacune 100 FCFA. Même les petits trajets entre deux sites se trouvant dans un même quartier est facturé 100 FCFA. (Fu way wac 100 FCFA) est la nouvelle rengaine que chauffeurs, apprentis et rabatteurs chantent aux bénéfices. Il faut que cela cesse.
Pourquoi devrions-nous supporter des véhicules qui ne répondent à aucune norme sécuritaire pour le transport de masse si leur avantage comparatif social n’est plus de rigueur ? Pour rien : Pourquoi tous les « goorgolus » doivent pâtir de la loi de hors la loi alors qu’il y a un circuit organisé ? Je refuse. Et j’invite tous les Sénégalais usagers de ce mode de transport en commun à refuser. J’en appelle donc aux autorités, à la Police, à la Gendarmerie aux sociétés d’assurance et aux organisations de défense des droits des consommateurs; soit les Car Rapide revoient leurs prix à la baisse avec le retour des trajets longs à prix fixe et des petits trajets à 50 FCFA soit l’Etat les retire de la circulation. Il faut rien que ça. Pas de négociations ou de compromis.
Le principe de la tolérance pour cause de bénéfice sociale ne tenant plus, il faut appliquer, le plus sévèrement possible la loi. Mettre à la fourrière les « Car Rapide », les retirer tout bonnement de la circulation et promouvoir d’autres moyens de transport en commun qui ne grèvent pas la poche déjà trouée des sénégalais. D’autres qui n’augmentent pas le prix des billets parce qu’il y a un rush temporaire des clients. Et qui, en plus, pratiquent une politique d’emploi plus respectueuse même si il y a des points à améliorer sur tout chez les TATA.
C’est le moment pour AFTU et Dakar Dém Dikk de prendre leur responsabilité face au peuple et de leur prouver qu’ils sont capables de bien remplir leur rôle premier, de transporteur des masses. Créer des lignes qui copient celles des « Car Rapide » et assurer une disponibilité et des fréquences régulières des véhicules pour que l’attente et confort soit au rendez-vous. C’est le moment, pour eux, de mettre en avant l’expertise locale afin d’éviter que d’autres transporteurs ne débarquent pour gagner des parts de marché. Eviter que ce qui s’est passé dans la grande distribution ne se reproduise chez eux, pour crier au loup et à la concurrence déloyale. Le client mérite un service de qualité à des coûts qui n’entravent pas son niveau de vie déjà faible.
Certes l’image de carte postale de Dakar revient toujours aux Car Rapide mais si cette notoriété leur est montée à la tête, il faut passer à autre chose.
Laisser un commentaire