Des mineurs sont bloqués depuis 20 jours dans la mine de Perkoa (ouest de Ouagadougou) à une profondeur de 500m. Les secours sont mobilisés, mais la colère des familles qui dénoncent les négligences, se fait entendre. Un mouvement d’humeur a été d’ailleurs initié au siège du comité de crise. Le tout dans une certaine indifférence sur le continent. Les médias africains, absents, attendent sans doute les dépêches des médias occidentaux pour enfin parler de cette actualité.
Tout le monde se souvient du petit marocain Rayan tombé dans un puits et qui avait suscité l’émoi dans le pays et dans le monde. L’enfant avait finalement perdu la vie malgré la mobilisation internationale pour le sauver. Les mineurs bloqués quant à eux, six Burkinabè, un Tanzanien et un Zambien, sont oubliés comme le souligne Socrate Fanoss Mohamed Diaby.
Le gouvernement burkinabè estime qu’il n’existe aucune « garantie » de pouvoir retrouver vivants ces portés disparus, mineurs d’une compagnie canadienne. Jean Alphonse Somé en charge des mines et des carrières met la pression met la pression sur les responsables de la société minière en cause. Somé et le gouvernement burkinabé exigent des explications sur les difficultés du pompage des eaux dans la galerie souterraine de cette mine de zinc.
De leur coté, les familles des mineurs dénoncent la lenteur dans l’opération de sauvetage mais restent déterminées et mobilisées.
« En tout cas, je ne bougerai pas d’ici sans mon mari », a lancé l’épouse d’un des mineurs portés-disparus. « Cette situation est insupportable, la mine avait promis que les sauveteurs atteindraient la deuxième chambre aujourd’hui, donc nous attendons », a fait savoir un manifestant lors du mouvement d’humeur.
En attendant au Sénégal, aucun message de soutien des autorités au peuple burkinabé. Même pas un mot de solidarité sur les réseaux sociaux note Socrate Fanoss Mohamed Diaby sur sa page Facebook.
« Comme nous avons l’habitude de le constater., aucune réaction des États, aucune empathie, rien! Tout le monde est concentré sur Dubaï pendant que des mineurs luttent pour rester en vie dans une mine » a-t-il déploré avant d’ajouter: « Nos vies comptent peu aux yeux des nôtres ! Ils sont : Bama, Charles, Bationo Aimé Charles, Nean Noël, Bayala Hervé, Bayala Isaïe, Bayala Thierry, Marco Bwire, Nune Neondje. Tous des mineurs! Mes pensées vont vers vous ! Puissiez-vous bientôt rejoindre vos familles et profiter de la vie. »
©: Hydra
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