Le 31 janvier 2018, Tariq Ramadan a été mis en détention provisoire pour des crimes qu’il n’a pas commis. Il restera 9 mois et demi en prison. Hier mercredi, 6 ans plus tard Ian Hamel, le journaliste qui fut le premier, le 15 octobre 2017, à inviter des femmes à accuser le penseur et théologien (avant même la première plainte du 20 octobre 2017), vient d’être définitivement condamné en Suisse.
Ian Hamel avait écrit un article il y a 6 ans pour dans le Pont dans lequel il affirmait que le rapport du Conseil d’État genevois confirmait que Tariq Ramadan avait eu par le passé des relations avec des élèves. Après investigation, le rapport concluait, au contraire, qu’il s’agissait « de rumeurs ». Ian Hamel a menti, tronqué la vérité, et au-delà de la lourde amende, c’est enfin la vérité qui éclate sur les méthodes de cet individu. Les médias français ont rapporté le mensonge avec délectation, sans rien vérifier.
Le théologien suisse a réagi à la décision du tribunal pour rappeler que son acquittement en Suisse avait confirmé chacune de ses premières affirmations : les mensonges des plaignantes, leurs concertations frauduleuses, etc. par ailleurs la condamnation de Ian Hamel par le tribunal suisse pour avoir menti est la preuve de la légèreté avec la quelle de nombreux journaux avaient traité cette affaire. En effet de nombreux articles de presse avaient à grande échelle relayé des allégations sur Tariq Ramadan et des abus sexuels qui n’avaient en fait jamais eu lieu. Hamel avait délibérément menti.
Des journaux comme L’observateur, Libération, Le Monde, Le Parisien, le consortium de médias internationaux tels que NewYorker, Le Soir, la RadioTele Suisse entre autres Mediapart avait révélé que ce même Ian Hamel avait reçu de l’argent de la société Alp Services, basée à Genève, laquelle recevait près de 7 millions de dollars des Émirats Arabes Unis (EAU) pour détruire la réputation de leaders musulmans basés en Europe.
« Dans un enregistrement, on entend le directeur de Alp Services parler de briser ma réputation et préciser à Ian Hamel : « La cible, c’est Ramadan ». Une réunion a eu lieu aux EAU en août 2017, trois mois avant la première plainte et le premier tweet posté par Ian Hamel. J’ai porté plainte contre Alp Services et le Gouvernement suisse (Ministère Public de la Confédération) a dernièrement ouvert une instruction (charges retenues : infraction et calomnie, actes exécutés sans droit par un État étranger et service de renseignement politique, diffamation) » rappelle Tariq Ramadan dans un tweet.
Pour Tariq Ramadan qui a toujours clamé et son innocence et qui a été acquitté par le tribunal Suisse, c’est une autre victoire de la vérité sur le mensonge.
« La concordance des dates, la cible, les noms, les acteurs politiques… Un hasard ? Vous avez le choix entre la naïveté et l’évidence. Tout en sachant, au-delà de votre idéologie, que votre aveuglement devant ladite évidence fait de la victime un coupable, et des menteuses des soi-disant victimes.Ainsi salit-on les causes les plus justes » a t-il fait savoir.
Le procès Suisse a permis la manifestation de la vérité par sa rigueur dans l’égalité des droits. Et du respect de la dignité des deux parties. Ce qui n’est pas encore si courant en France.
En France, justement ,Tariq Ramadan est soupçonné de viols commis entre 2009 et 2016 sur quatre femmes. Le parquet de Paris a requis en juillet son renvoi devant une cour d’assises et il appartient aux juges d’instruction d’ordonner un procès ou pas. Il est depuis sous contrôle judiciaire en France, mais bénéficie d’autorisations exceptionnelles pour se rendre en Suisse.
Seulement, le système judiciaire français prend tout son temps alors que tout dans ce dossier innocente le penseur suisse. Il faut dire que Ramadan voix précieuse de l’Islam, de la défense des droits des Palestiniens et militant infatigable pour un monde plus juste et plus équitable, est une personnalité qui dérange.
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