Les Etats-Unis veulent extrader Julian Assange. Depuis la publication d’une série de documents classifiés en 2010, dont des centaines sur la guerre d’Afghanistan et d’Irak, la justice américaine poursuit le fondateur de Wikileaks qui vit à Londres et souhaite désormais qu’il soit jugé et condamné sur son sol. Débouté en janvier, les Etats-Unis ont fait appel. L’appel s’est ouvert le 27 octobre dernier. Ce qui se joue, pour beaucoup de défenseurs de la liberté de la presse, c’est la survie du métier de journaliste.
18 chefs d’inculpation aux États-Unis, dont 17 en vertu de la loi sur l’espionnage et un au nom de la loi sur la fraude et les abus informatiques attendent Julian Assange. L’Australien de 50 ans, risque cent soixante-quinze ans de prison aux États-Unis.
Tout au début de l’affaire, la Suède entame des poursuites contre Assange. Il est sauvé par l’Equateur et se réfugie dans leur ambassade à Londres. Le président équatorien Rafael Correa lui offre même l’asile politique, mais les autorités britanniques refusent de le laisser partir. Pendant sept ans, l’Australien est reclus dans un espace d’une trentaine de mètres carrés. Privé d’accès à l’air libre, il souffre d’insomnies et de multiples douleurs, selon ses avocats.
En 2019, Assange est lâché par le nouveau président de l’Equateur, Lenin Moreno. Ce qui permet à la police britannique d’intervenir. Il est condamné début mai à cinquante semaines d’incarcération par un tribunal qui l’accuse d’avoir violé les conditions de sa liberté provisoire.
Washington veut s’engouffrer dans la brèche et demande à nouveau l’extradition. La pandémie, puis l’état de santé de l’australien surtout est invoqué par la justice britannique pour refuser la demande américaine.
Alors que se tient un deuxième procès, les défenseurs du fondateur de Wikileaks comptent mettre en avant le danger qu’une condamnation pour récupération et diffusion de documents classifiés fait peser sur l’activité journalistique dans son ensemble.
©:theconversation
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