L’accord pourrait avoir des conséquences majeures sur la guerre par procuration que l’Arabie saoudite mène actuellement au Yémen, avec le soutien des États-Unis.
Alors que les partisans de la paix et d’un ordre mondial multipolaire se sont félicités de l’accord conclu vendredi sous l’égide de la Chine, accord qui rétablit les relations diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie saoudite, la presse, les experts et les politiques américains ont exprimé ce qu’un observateur a appelé des « inquiétudes impériales » à propos de l’accord et de l’influence croissante de la Chine dans une région dominée par les États-Unis depuis des décennies.
L’accord conclu entre les deux pays – qui se livrent une guerre par procuration au Yémen – qui vise à normaliser leurs relations après sept ans de rupture a été salué par Wang Yi, le chef de la diplomatie chinoise, comme « une victoire du dialogue et de la paix ».
Les trois pays ont déclaré dans un communiqué commun que l’accord est une « affirmation du respect de la souveraineté des États et de la non-ingérence dans les affaires intérieures ».
L’Iran et l’Arabie saoudite « ont également exprimé leur satisfaction et leur gratitude auprès des dirigeants et envers le gouvernement de la République populaire de Chine pour avoir accueilli et organisé les pourparlers, ainsi que pour les efforts qu’ils ont déployés afin d’en assurer le succès », indique le communiqué.
Le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, a remercié la Chine pour son rôle dans l’accord, affirmant dans un communiqué que « les relations de bon voisinage entre l’Iran et l’Arabie saoudite sont essentielles pour la stabilité de la région du Golfe ».
Amy Hawthorne, directrice adjointe de recherche au sein du Project on Middle East Democracy, une ONG à but non lucratif située à Washington, a déclaré au New York Times : « La remarquable réussite de la Chine la fait entrer dans une nouvelle dimension diplomatique et éclipse tout ce que les États-Unis ont pu accomplir dans la région depuis l’entrée en fonction du président Joe Biden. »
Yun Sun, directeur du programme sur la Chine au Stimson Center, un groupe de réflexion situé à Washington, a qualifié l’accord de signe d’une « confrontation de conceptions concernant l’avenir de l’ordre international ».
Tamara Qiblawi, de CNN, a qualifié l’accord de « début d’une nouvelle ère, avec la Chine au premier plan ». Lire la Suite ICI: les-crises.fr/accord-iran-arabie-saoudite-sous-l-egide
Laisser un commentaire