Mon cher compatriote,
Permets-moi d’emprunter tes lettres du Vendredi. Je reviens de l’hommage rendu à Sidi Lamine Niass devant les locaux de son groupe de presse. J’y étais en compagnie de plusieurs centaines de Sénégalais de tous âges ,de toutes conditions, de toutes origines. Spontanément, ils sont venus saluer ce fervent défenseur de la démocratie et de l’islam. Ils sont venus marquer leur reconnaissance à celui qui, toute sa vie durant, a été leur bouclier contre toute forme d’injustice. Ils étaient là, drapés dans leur douleur et leur dignité, pour accompagner leur grand compatriote. La mort de Sidi nous enseigne une chose essentielle : les Sénégalais, dans leur immense majorité, savent reconnaître les leurs, ceux qui, au péril de leur vie et de leur carrière, sont de leur côté dans leurs souffrances. Surtout lorsqu’ils subissent une injustice. Indubitablement, SLN aura été l’un de ceux-là. Ils sont donc venus, sans t-shirts, sans ndiaga Ndiaye, ni perdium, juste venus témoigner leur reconnaissance à un des leurs. Oui, un des leurs, Sidi Lamine n’aura été en définitive que cela : un Sénégalais, un bon Sénégalais. Ils sont venus donc ces Sénégalais, pleurer avec la justice et la démocratie la disparition de celui qui s’est battu pour leur ancrage solide dans notre pays. Ce vendredi 7 décembre est de ces dates qui me rendent toute ma fierté d’être Sénégalais, juste Sénégalais, compatriote de feu Sidi Lamine Niass. Que le Seigneur Tout puissant t’accueille dans son paradis éternel. Repose en paix mon cher compatriote.
Papa Alioune Dieng
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