Aux Etats-Unis, la Chambre des représentants a approuvé, jeudi 31 octobre, l’enquête en vue d’une procédure de destitution contre Donald Trump. L’affaire est désormais publique.
Pour la première fois, un acteur de l’affaire ukrainienne disposant d’un accès direct au président des Etats-Unis était entendu dans le cadre de cette enquête. Son nom Gordon Sondland ambassadeur auprès de l’Union européenne. Ce dernier a confirmé de la manière la plus claire que la Maison Blanche a conditionné une aide militaire cruciale à Kiev et une visite à Washington pour le président Volodymyr Zelensky à l’ouverture d’enquêtes visant les adversaires politiques du président des Etats-Unis, notamment Joe Biden. Les démocrates estiment que ce marché constitue un abus de pouvoir à des fins personnelles.
Selon le journal Le Monde, nommé à son poste après avoir versé un million de dollars au comité chargé de l’investiture de Donald Trump, le riche homme d’affaires a balayé de nombreuses lignes de défense du président au cours de son intervention liminaire. Il a commencé en déplorant le refus de l’administration de coopérer avec la Chambre des représentants, assurant que la communication de documents bloqués par le département d’Etat l’empêchait d’être plus précis dans ses souvenirs. Après avoir dû rectifier une première fois son témoignage donné à huis clos, l’ambassadeur, qui évoque souvent une « mémoire défaillante », a semblé ainsi vouloir se prémunir contre toute accusation de parjure.
Avec une décontraction qui a tranché avec la gravité des témoins précédents, tous membres de l’administration, Gordon Sondland s’est ensuite défaussé sur Donald Trump, répétant à de nombreuses reprises avoir travaillé sur le dossier ukrainien en suivant « les directives » du président.
Source: Le Monde & Le Point
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