Damas, le Nègre radical

Léon Gontran Damas est avec Senghor et Césaire le père de la Négritude. Poète engagé et anticolonialiste, il est né à Cayenne le 28 mars 1928. Damas contrairement à ses deux compagnons, n’a pas connu de longue carrière politique il ne sera député que durant trois ans. Son indépendance d’esprit, son refus de se soumettre aux compromis ont eu raison de sa carrière politique. Léon Gontran Damas était convaincu que seul le poème offrait un espace totalement libre, sans concession et sans étiquette. Tout au long de son parcours, Gontran Damas se signale comme un anti-assimilationniste pur et dur. Contre la victimisation, il s’interroge surtout sur la complaisance et la responsabilité des Noirs (Antillais et Africains confondus) dans leur statut de dominé. Damas fait des études de droit à Paris, étudia les langues orientales et le Baoulé. Il fut l’un des rédacteurs de Présence africaine tout en donnant de nombreuses conférences à travers le monde. En 1970, enseigna à l’université de Georgetown, puis à l’Université Howard. jusqu’à son décès en janvier 1978. Cinq idées sur la pensée de Damas.

 

« Grand comme un besoin de changer d’air pour le plaisir d’en finir avec un dilemme au surcroît double être ou pas être ou paraître tout à la fois hier et aujourd’hui ce jour d’hui déjà demain. » Léon-Gontran Damas dans Névralgies- Editions Présence Africaine 1964.

« Nous les gueux, nous les peu, nous les rien, nous les chiens, nous les maigres, nous les Nègres. Nous à qui n’appartient guère plus même cette odeur blême des tristes jours anciens. Léon-Gontran Damas dans Black Label-Editions Gallimard 1956.

« Jamais le Blanc ne sera nègre. Car la beauté est nègre .Et nègre la sagesse.Car l’endurance est nègre. Et nègre le courage ». Léon-Gontran Damas dans Pigments-Editions Guy Lévis Mano, 1937 & Présence africaine, 1962

« Plaise à mon cœur, mis un instant à nu d’afficher sur les murs et autres lieux de la Ville, de crier à tue-tête, sur les toits de la Ville. » Léon-Gontran Damas Graffiti -Editions Seghers 1952.

« Blanchi
Abominable injure, qu’ils me paieront fort cher, quand mon Afrique qu’ils ont cambriolée, voudra la paix la paix rien que la paix. « Léon-Gontran Damas dans Pigments -Editions Guy Lévis Mano, 1937 & Présence africaine, 1962

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