Aucun pays du continent n’a à ce jour ratifié les statuts du Fonds Monétaire Africain (FMA). Adopté lors du 23ème sommet de l’Union Africaine tenu à Malabo les 26 et 27 juin 2014, le FMA devrait être l’étape importante dans la mise en place d’une institution forte pour la promotion du développement économique en Afrique.
Les chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union Africaine avaient suscité un gros espoir en portant sur les fonts baptismaux l’idée d’un Fonds monétaire continental. Seulement, depuis lors plus rien. Le 3 janvier dernier, l’ex-ministre délégué à l’Economie et aux Finances du Cameroun, Jean-Marie Gankou Fowagap, informe que : «globalement, le projet FMA avance à son rythme et ne pourra être opérationnel que lorsque quinze au moins des 54 Etats que compte l’Afrique auront ratifié les textes fondateurs de cette institution. A ce jour, aucun pays africain ne les a ratifiés», dit-il dans la «Lettre de la Recherche» de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC).
Doté d’un capital initial de 22,64 milliards de dollars alimenté par le Nigéria, l’Afrique du sud, l’Egypte et l’Algérie, le FMA devrait garantir la stabilité économique, gérer les crises financières du continent et faciliter les échanges commerciaux entre les pays africains.
Malheureusement, en raison de « quelques difficultés financières » ,comme le révèle l’économiste camerounais (salaires impayés et non disponibilité d’un budget de fonctionnement), le comité de pilotage du FMA mis en place en septembre 2009 ne fonctionne plus depuis 2011. Pire, les experts et personnel qui le composaient sont rentrés dans leurs pays respectifs (Nigeria, Côte d’ivoire, Mali, Tunisie, Ethiopie).
Une vision africaine de l’économie mondiale. Voilà une des raisons de la création du FMA qui tardent à se mettre en place faute de volonté politique réelle. En effet, les besoins de financement sont énormes dans le continent et seule une institution interne, qui comprend les enjeux, pourrait les prendre en charge.
Crédits: RFI
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