Corniche : à la recherche du bien-être

Selon une étude OpinionWay en France, 74% des sondés considèrent qu’une activité physique sportive et régulière permet de se sentir bien au travail. C’est une tendance mondiale. La pratique du sport se développe. Le Sénégal n’y échappe pas.

Tous les soirs, sur la Corniche dakaroise, hommes, femmes, jeunes et personnes âgées prennent d’assaut le bord de mer pour sacrifier à un rituel : la séance de sport. Pour Oumar, 42 ans, cela commence dès la sortie du bureau vers 19h. Ce cadre de banque avoue ne plus pouvoir se passer de sa séance quotidienne.  » Le sport m’apporte un équilibre. Entre le stress lié aux responsabilités au travail et la famille, il me fallait trouver quelque chose pour faire face. Le sport me le permet aujourd’hui », raconte t-il.

Il n’y pas que des cadres de banque. Aïta est une retraitée. La soixantaine, elle fréquente la corniche depuis que son médecin a décelé une fatigue anormale et lui a conseillé de faire de la marche. « Trois fois par semaine, je viens faire un peu de sport. Cela fait 5 ans maintenant que ça dure et plus de fatigue comme avant » , souffle la sportive.

À cette heure, Dakar sort de sa torpeur. La chaleur étouffante de la journée fait place à une douce fraîcheur qui annonce qu’il fera froid en cette nuit de décembre. De partout, les gens affluent. Entre le Magic land et la mosquée de Ouakam, en passant par la place du Souvenir, ils viennent se requinquer physiquement. Ils sont riverains, ils habitent les quartiers un peu plus éloignés et sont même parfois juste des hôtes de la capitale sénégalaise, logeant, pour quelques jours, dans les palaces jouxtant la corniche.

C’est en sentant l’engouement de ses administrés pour le sport que l’ancien Maire de Dakar, Khalifa Sall, a aménagé, sur une grande distance sur la corniche, plusieurs espaces dédiés à l’exercice physique. Les adeptes de la culture physique rêvant d’un corps d’ange ont des appareils pour le développement de leurs biceps, tandis que les obsédés du ventre trop gros peuvent travailler leurs abdos.

Mbacké Gueye est le moniteur le plus célèbre de la corniche. Depuis 30 ans, il coache les habitués de la plage dakaroise. Il en a vu du monde. Même Macky Sall, l’actuel Président, y a couru. La Corniche, pour certains, c’est devenue une seconde famille. Des rencontres s’y vont, des couples s’y forment et même des affaires s’y nouent.

« Partout où des gens se retrouvent assez souvent naissent des relations. C’est normal. Tout dépend maintenant de ce que l’on cherche », tente d’expliquer Bertrand, étudiant en Master 2 à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD).

L’UCAD se trouve en face de la mer et les étudiants sont très présents sur le parcours sportif. Ils viennent recharger les batteries après une longue journée d’études passée sur les bancs des amphis. À chacun son histoire. À chacun son objectif pour atteindre le mieux-être… le bien-être.

 

 

Crédits: Papa Alioune Dieng

 

 

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