𝗨𝗻 𝗰𝗿𝗶 𝗱𝘂 cœur (Par Astou Thiam )

.Je suis 𝗔𝘀𝘁𝗼𝘂 𝗧𝗵𝗶𝗮𝗺, une voix parmi tant d’autres, mais une voix qui refuse de se taire. Le cri de Coeur d’une jeune Sénégalaise. 

En tant qu’entrepreneur, je témoigne ; en tant que citoyenne, je dénonce.

Dans l’ombre d’une constitution bafouée, notre nation se débat avec des chaînes invisibles. Un peuple, jadis vibrant d’espoirs et d’ambitions, se trouve aujourd’hui muselé, ses voix étouffées par le poids d’une pauvreté orchestrée et d’une liberté confisquée.

𝗣𝗹𝘂𝘀 𝗱𝗲 𝟭𝟱𝟬𝟬 𝗮𝗺𝗲𝘀 𝗲𝗺𝗽𝗿𝗶𝘀𝗼𝗻𝗻é𝗲𝘀, victimes d’un système qui confond opposition avec menace, qui voit dans le débat une insurrection.

𝗡𝗼𝘀 𝘁𝗲𝗺𝗽𝗹𝗲𝘀 𝗱𝘂 𝘀𝗮𝘃𝗼𝗶𝗿 sont 𝗳𝗲𝗿𝗺é𝘀, gardiens de l’ignorance plutôt que phares de connaissance, dans une tentative désespérée de maintenir un statu quo qui nous tire tous vers le bas.

𝗜𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗲𝘁, 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗳𝗲𝗻𝗲𝘁𝗿𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗺𝗼𝗻𝗱𝗲, 𝗰𝗿𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗮𝗿𝗿𝗮𝗰𝗵𝗲𝗲 depuis le 5 février 2024. Un silence numérique imposé, une troisième fois, un bâillon sur notre voix collective dans l’espace le plus démocratique qui nous restait.

𝗨𝗻𝗲 𝗿𝗲́𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲 𝘁𝗿𝗮𝗵𝗶𝗲, non pas par ses ennemis, mais par ceux qui se sont jurés de la servir. Des professeurs de droit se tiennent aujourd’hui tête baissée, honteux d’une jurisprudence qui souillera à jamais notre histoire.

𝗜𝗹 𝘆 𝗮 𝟭𝟮 𝗮𝗻𝘀, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝘃𝗼𝗻𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗯𝗮𝘁𝘁𝘂 𝘂𝗻 𝘁𝗿𝗼𝗶𝘀𝗶𝗲̀𝗺𝗲 𝗺𝗮𝗻𝗱𝗮𝘁. Aujourd’hui, face à un mandataire qui menace de voler notre liberté de choix, nous nous tenons de nouveau prêts à défendre ce qui est fondamentalement nôtre.

P𝗼𝘂𝗿𝗾𝘂𝗼𝗶, 𝗰𝗵𝗲𝗳𝘀 𝗱’𝗘́𝘁𝗮𝘁 𝗮𝗳𝗿𝗶𝗰𝗮𝗶𝗻𝘀, 𝗮𝘃𝗲𝘇-𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗯𝗮𝗻𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲́ 𝘃𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗾𝘂ê𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗴𝗿𝗮𝗻𝗱𝗲𝘂𝗿 𝗮𝘂 bénéfice hasardeux 𝗱𝗲 𝗹’𝗲́e𝗽𝗵𝗲𝗺𝗲𝗿𝗲 ?

La corruption, le népotisme, la dilapidation de nos ressources, le maintien de l’ignorance, le manque de respect pour ceux que vous servez… 𝗖𝗲 𝗰𝘆𝗰𝗹𝗲 𝘁𝗼𝘅𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗱𝗼𝗶𝘁 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗳𝗶𝗻.

𝗢𝘂𝘃𝗿𝗲𝘇 𝗹𝗲𝘀 𝘆𝗲𝘂𝘅. Ce mépris, ce dédain pour les aspirations de votre peuple, cette condescendance envers ceux qui osent rêver d’un avenir meilleur, cela doit cesser.

Si ce message trouve écho dans le silence, c’est que notre voix a été étouffée une fois de plus. Mais 𝗟’𝗵𝗶𝘀𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲 𝘀𝗲 𝗹𝗲 𝘀𝗶𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗻𝗲 𝗱𝘂𝗿𝗲𝗿𝗮 𝗽𝗮𝘀 𝗲́’ 𝘁𝗲𝗿𝗻𝗲𝗹𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁.

𝗟’𝗵𝗶𝘀𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲 𝘀𝗲 𝘀𝗼𝘂𝘃𝗶𝗲𝗻𝗱𝗿𝗮. Et dans les annales de notre temps, 𝗹𝗲 𝗽𝗲𝘂𝗽𝗹𝗲 𝗮𝘂𝗿𝗮 𝗹𝗲 𝗱𝗲𝗿𝗻𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗼𝘁.

𝗡𝗼𝘂𝘀 𝗯𝗿𝗮𝗻𝗱𝗶𝗿𝗼𝗻𝘀 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗱𝗿𝗮𝗽𝗲𝗮𝘂, pas comme un symbole de notre soumission, mais comme l’étendard de notre résilience, de notre unité, et de notre inébranlable foi en un avenir meilleur.

𝗟𝗲 𝗽𝗲𝘂𝗽𝗹𝗲 𝗮𝘂𝗿𝗮 𝘁𝗼𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗹𝗲 𝗱𝗲𝗿𝗻𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗼𝘁…

GAINDE NDIAYE…BARAWACC

 

 

Share

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *