Lorsque notre futur s’enfonce au plus profond de la Méditerranée

« Qu’importe, oui je dis bien, qu’importe si YAKHAM tape sur ses amis de la mafia ou alors que WAR dénonce l’honorable voleur national devenu international qui à son tour du haut de l’hémicycle après avoir fait main basse sur plus de 4000 tonnes de semences, qu’il nous apprenne disais-je, que tous les chiffres (de la production agricole du pays) annoncés par le gouvernement depuis lors, sont faux !

Mais aussi nul besoin de nous émouvoir après la lecture laborieuse de la si longue lettre adressée au président par le journaliste S S Gueye qui aurait été plus accessible au commun des sénégalais s’il avait utilisé le français facile que me réclamait avec tant de pertinence la jeune journaliste Oumy Régina Sambou avant de se mettre à boire de l’acide pur.

Elle avait bien raison car si écrire une lettre au président, qu’il ne lira certainement pas, est juste un prétexte pour nous parler, les termes utilisés souvent de vieux mots, n’atteindront jamais sa cible accro au langage de notre siècle ; LE SMS.
Et pourtant, les synonymes plus modernes et accessibles au plus grand nombre existent !
Est-ce l’héritage de Senghor qui nous rend si compliqué en écriture pour trouver les moyens idoines, pardon, les moyens idéals de nous faire comprendre ?

Qu’importe tout ce qui précède Papa Alioune Dieng, car je crois qu’un seul fait doit nous empêcher de dormir du sommeil des justes en dehors de nos crises d’asthme et nos déceptions amoureuses tardives, oui, je pense au traitement que nous réserve ces dirigeants d’Afriques, qui toute honte bue, regardent nos enfants et nos petits aller mourir comme des chiens dans le désert ou alors dans les océans en voulant fuir la misère et le fer de maitres coraniques sans cœurs ou encore mourir de grève de la faim dans les cachots obscurs, humides et humaines de ces républiques du rien.

Quel choix alors ?
Les images de ses sacs jaunes disposés le long des plages d’Europe sous le regard étonné des vacanciers est la preuve de l’échec de toutes les politiques mises en œuvre depuis les indépendances même si j’entends encore de pseudos experts nous dire que la responsabilité serait partagée, par qui serais-je tenté de demander?
Mais l’hypocrisie est là quand on veut prendre la parole pour satisfaire tout le monde sans dire la vérité, on parlera pendant des heures en tournant autour de l’essentiel et finir en donnant rendez vous un autre jour, pendant que notre futur s’enfonce au plus profond de la mer Méditerranée.

Le seul tort de ces jeunes est de vouloir aller reverdir les tombes de leurs grands-parents morts pour défendre cette terre d’Europe forteresse contre l’invasion du régime Nazi.
Mais alors à quel moment du temps historique sommes-nous arrivés Abdarahmane Ngaïde? »

 

© AmnestyAlgerie

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