Une de ses places de la ville de Paris portera le nom du grand sculpteur sénégalais Ousmane Sow. Premier artiste d’origine africaine élu à l’Académie des beaux-arts, le sculpteur est décédé le 1 décembre 2016.
Le 29 juin prochain va être inaugurée à Paris la Place Ousmane Sow. Située dans le quinzième arrondissement, à la croisée des rues du Commerce, Emile Zola, Frémicourt et Fondary, la place est non loin de la rue des Entrepreneurs où l’artiste résidait lorsqu’il était en France. C’est là, au fond d’une impasse insolite, où étaient exposées quelques unes de ses sculptures, qu’il répéta son discours d’ intronisation pour son entrée à l’Académie des Beaux-Arts.
Ousmane Sow a une relation étroite avec Paris. Il y a 20 ans le fameux sculpteur s’est fait connaitre au monde en installant sur le Pont des Arts ses séries africaines et aussi celle inspirée par la bataille de Little Big Horn, qu’il venait de créer à l’époque. L’exposition avait attiré trois millions de visiteurs. D’ailleurs, à l’occasion des 20 ans de cette fameuse exposition, la Ville de Paris a inauguré en mars dernier, Place de Valois, l’œuvre en bronze de l’artiste « Le couple de lutteurs corps à corps » , issue de sa série Nouba.
Kinésithérapeute en France pendant longtemps et sculpteur amateur jusqu’à son retour au Sénégal, Ousmane Sow qui est né en 1935, s’est réellement consacré à son art à plus de 50 ans passés en exposant au Centre culturel français de Dakar à la fin des années 80. Par la suite, il exposera un peu partout au monde et devint un des plus grands ambassadeurs de la culture africaine. Parmi ses sculptures géantes, on retrouve des séries sur les peulhs, les Masaï, les Zoulous, Peuls ou encore sur les Amérindiens avec « La Bataille de Little Big Horn ». Il aussi travaillé sur les grands hommes du monde notamment Mohamed Ali, Martin Luther King (deux oeuvres qu’il n’a pu terminé), Toussaint Louverture, Nelson Mandela ou encore le Général de Gaulle.
Depuis le 5 mai 2018, les dakarois peuvent visiter la maison Ousmane Sow. Dans cette résidence où l’artiste habitait, le public peut désormais visiter ses oeuvres et découvrir également l’atelier où il travaillait jusqu’à la fin de sa vie (laissé en l’état depuis sa disparition).
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