Une nouvelle page s’ouvre entre le Sénégal et la France

Aujourd’hui, une page importante se tourne.
La dernière base militaire française a été rendue au Sénégal, à la demande des nouvelles autorités. Un geste fort, un symbole de souveraineté retrouvée.

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Le départ de l’armée française est actée au Sénégal

L’avenir ne se construira plus sous la tutelle des baïonnettes, mais à la lumière de la culture, de l’éducation et de la science.

C’est là que doit désormais s’ancrer toute forme de coopération : dans la conquête d’une humanité nouvelle, réconciliée, après les blessures coloniales que ni le temps ni les aides au développement n’ont su effacer.

Quand la France installe sa première garnison à Saint-Louis en 1659, ce n’est pas pour « protéger » les Sénégalais, mais pour sécuriser ses intérêts commerciaux.

Oui, des routes, des forts, une armée professionnelle ont vu le jour.
Oui, certains tirailleurs sénégalais ont acquis une certaine reconnaissance.
Oui encore, une forme d’administration a été posée.

Mais à quel prix ?

Royaumes brisés, résistances écrasées, enrôlements forcés dans des guerres qui n’étaient pas les nôtres…
La présence militaire française a surtout protégé les intérêts de la métropole, rarement ceux des peuples d’ici.

Aujourd’hui, il est temps d’initier une coopération du soin, notamment dans ces terres du Kayoor, du Waalo, du Kaasa, du Saalum, où la violence coloniale, sous Faidherbe notamment, a été inouïe.

La France demeure un partenaire, pas seulement économique.
Avec une communauté sénégalaise importante vivant sur son sol (réguliers, binationaux ou sans-papiers), c’est plus que la population de beaucoup de communes.

Cette diaspora est une richesse vivante, une quinzième région du Sénégal, un pont humain entre deux peuples.

Sans calcul, sans arrière-pensée, sans complexe, nos deux États peuvent (et doivent) écrire de nouvelles pages, sincères et audacieuses.

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Une nouvelle ère s’ouvre…

L’heure n’est plus aux dominations, mais à l’invention partagée de l’avenir.

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Auteur et Critique d'Art, Umar Sall est une figure connue du milieu culturel dakarois. Il s'intéresse à la richesse des langues traditionnelles. D'origine Pular, qu'il parle couramment, il a aussi une maitrise bluffante du walaf (À l'ecrit comme à l'orale). Umar Sall a une parfaite connaissance du fait culturel. Dés lors, ses analyses et ses reflexions sont pour le moins attendues. Retrouvez- les sur Kirinapost. À lire : Les Coquillages de la mort" Editions Broché – 2014

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