L’échange musclé entre Donald Trump et Vladimir Zelensky restera dans les annales. Loin du politiquement correct, le nouveau locataire de la maison blanche a tenu à parler à son hôte ukrainien de façon franche, l’invitant à accepter un accord.
Echange musclé dans le bureau ovale © Jim Lo Scalzo/EPA/Bloomberg via Getty Images via CNN Newsource
Le clash historique du bureau ovale, comme l’a qualifié le célèbre journaliste espagnol, est un vrai tournant dans la crise ukrainienne. Devant les caméras du monde entier, le président Donald Trump a rabroué publiquement son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky
En général, après les salamalecs d’usage et les discours diplomatiques ouverts aux médias, ces derniers sortent de la salle et laissent les dirigeants entrer concrètement dans les discussions profondes. Cette fois, Trump a prolongé la discussion sans attendre le retrait des médias. Une manière pour le chef de l’exécutif américain de communiquer avec ses concitoyens et avec les membres de l’OTAN.
Pour Ignacio Ramonet, Macron, Scholz, Stammer et les autres Européens ont trop «gâté» Zelensky. Sans jamais vouloir entendre les arguments de la Russie.
«Les Européens s’appuyaient sur la certitude de la puissance militaire de leur grand allié impérial américain. Ils bluffaient. Ils n’ont pas vu que ça allait changer avec Trump» a commenté Ramonet.
Venu à Washington négocier les détails d’un accord sur les minerais susceptible d’aider son pays dans le conflit qui l’oppose à la Russie depuis février 2022, M. Zelensky est reparti précipitamment, sans entente et possiblement avec un puissant allié en moins comme le souligne le journal Le Devoir.
Que s’est-il passé ? Pendant plusieurs minutes M. Zelensky et M. Trump, appuyé par son vice-président J.D. Vance, se sont livrés à un débat farouche sur le cours de la guerre devant les journalistes, haussant le ton et n’hésitant pas à se couper la parole. Le leader ukrainien n’est certes pas resté sans voix, se défendant de son mieux mais Trump avait décidé de mettre un point sur les I.
Le vice-président Vance a même reproché au dirigeant ukrainien de « manquer de respect » aux États-Unis et au président Trump qui cherchent à trouver une solution. Il est vrai que Zelensky ne s’est jamais privé de critiquer ses alliés par le passé.
La position de Donald Trump, imposant au dirigeant ukrainien d’accepter un accord, marque une démarcation radicale des États-Unis vis à vis de l’Ukraine, mais aussi de l’Europe et de l’OTAN rangés derrière le camp ukrainien.
Aujourd’hui, poursuit le journaliste, « avec le clash historique du Bureau ovale, les choses sont spectaculairement diaphanes. Les Européens sont sans maître protecteur. Et ils découvrent leur terrible nudité, leur fragilité, leur dépendance… Comme tout colonisé qui a « oublié » de lutter pour son indépendance et sa souveraineté !
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