N’doukour,
Hier soir nous étions assis sur la même table sans toi et ton binôme Mactar NDour. Une fois à l’intérieur du relais de la route de Ouakam à Dakar, je pensais que ces histoires d’élections avec tous ces discours parasités par la haine seraient enterrées, mais que non.
Pendant que je ré-entendais ta voix m’enseigner la question du boubadié ayé (rois en culture Joola), un monsieur en face de moi n’arrêtait pas de parler d’un nommé Dias un politicien disait-il en compétition pour une place au parlement de la république. Mais de quelle république parlait-il finalement ?
Il gesticulait sans cesse avec son téléphone vissé à l’oreille sans se rendre compte qu’il parlait si fort que toute l’assistance concentrée sur les pas de danse de cette européenne au son du Xalam de Dara Guissé accompagné d’un flûtiste peul, se sentait agacée.
Je comprends mieux à présent pourquoi mon grand frère et ami Issa SambJoe Ouakam n’a jamais voulu de ce petit outil des temps modernes qui n’est qu’une aliénation de plus.
Fort Heureusement Alpha le maitre des lieux était là, le béret bien vissé sur ses longs rastas noirs pour faire la police sans aucun compromis ni compromission.
Comment a -t-il réussi à nous ramener le professeur Abdarahmane Gaïdé dans cet espace ?
C’est vrai que l’esprit de sa performance nommé ÛFANTÉ (se porter les uns les autres) est bien une réponse à ma question… se porter ou alors se supporter plutôt ?
Qu’importe, on s’est rencontré entre artistes, on a échangé, on s’est enrichi mutuellement et c’est cela l’esprit d’une biennale…
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