Moussa N’dir • L’empire du mal revient sous une « force douce ». Il caresse avec beaucoup de finesse, mais frappe fort encore comme il a l’habitude de faire.
Pour lui, tant que c’est possible il faut le faire. Tant qu’il y a des brèches il faut les exploiter. « Bu yoon jeexul, waaxusil du jeex (Tant qu’il y a vie, il y a de l’espoir). »
En effet les indigènes deviennent de plus en plus «« civilisés » et ‘intelligents », leurs dirigeants de plus en plus impopulaires face aux peuples qui aspirent à disposer d’eux-mêmes.
Ainsi se présente un risque pour la France. C’est celui de tout perdre dans un avenir proche si elle reste « sourde et aveugle. »
Dès lors il faut créer de nouvelles stratégies ou au pire rentrer dans celles africaines (créées par eux même pour se tirer de ce cercle vicieux) les adapter et les peaufiner au mieux qu’ils (« les indigènes ») puissent croire avoir gagné le combat alors qu’il n’en est rien.
L’élite française est formée voire forgée pour être expansionniste, le mot n’est pas trop fort. L’impérialisme fait partie intégrante de leur substance, de leur âme au point de se loger dans leur subconscient. Ce qui fait qu’ils ne peuvent guère imaginer à décoloniser.
J’ai eu un petit sourire d’entendre Macron dire et insister sur cette phrase, je cite : « ce qui est nouveau dans cette grammaire commune c’est que la France répond à une demande explicite et assumée des Etats africains et des banques centrales. Et nous ne le faisons que parce que c’est demandé… »
Ici non seulement il avoue inconsciemment l’hégémonie française depuis toujours, mais en même temps dégage complètement ses responsabilités. Il maintient aisément, avec une main invisible, sa part du lion taillée par ses prédécesseurs. « Monsieur Propre » ne se mouille jamais…
En regardant Macron et Ouattara faire leur « show », il n’est pas extraordinaire que leurs décisions sur l’ECO puissent pousser toute personne, quel que soit son niveau d’études, à se poser au moins les questions suivantes :
Quelle est la souveraineté économique d’un pays, tant que sa monnaie est garantie par un autre ?
Que pourrait être l’avenir politique d’un pays dont les dirigeants refusent purement et simplement la convertibilité de sa monnaie par rapport à un panier de devises (plusieurs monnaies étrangères à la fois) ?
Ce monde est-il limité à un seul pays, la France ?
Pourquoi le choix de s’enfermer autant ?
La situation devient de plus en plus grave car autant les dirigeants français sont colonialistes, autant ceux africains sont passifs et toujours contents d’être asservis. Ces deux types vont tellement de paires que l’on pourrait avancer que l’un est fait pour l’autre comme une épée et son fourreau.
Vu cette situation nous aurons donc du mal à comprendre que les dirigeants africains puissent avoir le courage de prendre seuls les décisions et dans l’intérêt de leurs pays, même si la France ne siège plus dans le conseil d’administration de la BCEAO. D’autant plus que qui garantit commande, tacitement parlant.
Et par conséquent nous concluons que même s’il y a des avancées théoriques le résultat restera le même en pratique.
Par ailleurs méfions-nous de certains spécialistes qui nous complexifient les théories de la monnaie jusqu’à les rendre incompréhensibles. La plupart de ces derniers développe une sorte de complexe que nul ne peut mesurer et ont peur de se démarquer des théories économiques standards. Parfois même ils en rajoutent pour corroborer cette conformité avec la volonté française.
Cependant nous ne pouvons pas terminer sans saluer tous les combats menés pour cette bonne cause jusqu’ ici. Mais aussi nous nous sentons redevables de dire que ces derniers déstabilisent mais ne règlent pas encore la situation. Le problème c’est que tant que la rupture n’est pas totale leur ébranlement (de la France) entraine leur raisonnement à s’adapter à la situation, réveille toujours leur flexibilité et leur réaction spontanée à éteindre le feu. Ce qui les mène à se mettre devant les médias du monde entier pour donner l’impression d’avoir perdu quelque chose ou même de ne rien avoir gagné depuis toujours, ce tout en gardant leurs intérêts intacts.
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