TAM TAM 8 MARS : DROIT CAPITAL AU RESPECT

Habitués que nous sommes à ne réagir que sous le coup de nos émotions, même si elles sont parfois légitimes, nous oublions souvent l’essentiel pour ne discuter que des détails.

Loin de moi l’idée que les femmes victimes de meurtres ou de viols soient considérées comme un « détail de l’histoire ». Mais les histoires sordides qui constituent notre actualité la plus brûlante, concernant des femmes, l’une battue à mort par son ex compagnon, et l’autre victime supposée d’un viol suivi de grossesse par un homme qui se voulait être son protecteur, nous interrogent.

Nos femmes et nos souvent très jeunes filles, sont exposées à ce sentiment de domination masculine qui s’exprime souvent violemment et dans une totale acceptation qu’elles ont cherché ce qui leur arrive. Nous sommes dans un pays qui vient seulement en 2020 de criminaliser le viol. Un pays où une jeune fille de 14 ans est obligée de fuir pour échapper à son vieil époux que ses parents lui ont imposé. Nous vivons dans un pays où beaucoup de jeunes filles sont à la merci d’hommes qui promettent de leur servir de moyens d’accès à un confort matériel uniquement, I-Phone, bijoux et fringues, voire appartements le temps que dure l’idylle, et ce, en totale complicité avec leurs propres parents.

Malgré tout ce pouvoir des hommes, il serait temps que l’on parle d’autre chose que de parité et d’égalité, et qu’on exige enfin du RESPECT pour ce genre qui est avant tout celui de nos mères, de nos sœurs et de nos filles. Quel que soit le niveau de pouvoir des hommes qui détruisent l’avenir de ces jeunes filles, quels que soient la beauté d’une jeune fille et l’attrait de ses atours, il faut que les hommes du Sénégal sachent que : « Un HOMME ça s’empêche ». Et comment « ça s’empêche » ? En calmant sa braguette en pensant à sa mère, à sa sœur, à sa fille. Tout simplement.

Le 8 mars c’est tous les jours qu’il faut le célébrer en faisant du respect absolu des femmes, de leur liberté et de leur dignité un enjeu essentiel de civilisation. Cela nous éviterait de vivre comme des bêtes.

 

©gnadoemagazine.com

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Journaliste de formation, J.P.C est une voix radiophonique unique mais aussi une plume corrosive. Ses analyses fines sur la vie politique, sociale et culturelle du Sénégal font références. Ses éditos sont sur Kirinapost.

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