Ressusciter Dabakh et ensemencer son discours dans l’imaginaire collectif sénégalais 

Quand le Sénégal expérimentait la pire des situations pouvant déboucher sur des lendemains sombres, quand il vivait au bruit des pas de courses des manifestants, des sirènes de police et de la déflagration terrible des grenades lacrymogènes, quand la révolution grondait et que le pouvoir tentait de la circonscrire. Quand la colère couvait dans tous les cœurs et que les esprits surchauffaient, quand aucune lueur d’espoir ne semblait percer les nuages de danger qui s’amoncellaientt sur nos têtes, la révolution pouvant à tout moment devenir le temps du «précipité» qui conduit à filer la métaphore du catalyseur, et qui est celle du « maintenant ou jamais », du temps qui risque de manquer si aucune décision n’est prise. On ressuscitait Abdou Aziz Sy Dabakh et son discours. 

Vibrant, rassénérant, opératoire, et la tension retombait. Et la sérénité gagnait l’opinion. Quand le débat était entre « conceptions du monde » dans un pays politiquement humain, la religion y avait ses entrées à cause de la nature des enjeux aussi bien qu’à cause de l’identité historique du sujet appelé à décider.

Le religieux subsistait car il faisait lien et réunissait le peuple. Le politique ne peut subsister sans transcendance et les êtres humains en société ne peuvent rester moraux, sans comprendre en quoi leurs actions sont en rapport avec quelque chose au-dessus d’eux.

Dabakh était cet Ange sans ailes qui venait traverser la parenthèse de nos turpitudes avec le souffle de l’Esprit. C’était un Ange de lumière, de patience, de sagesse et de miséricorde.

Un Ange de délivrance et de  » joie spacieuse », il était le miracle de la concorde et de la paix retrouvée.

Sa sagesse connaissait les limites de la componction. Il savait comment les imprégner d’espérance et de consolation.

Il savait comment vivre dans la joie en pleine contrition non avec des larmes brûlantes mais avec des larmes consolatrices.

Puisse l’aura de cette figure emblématique de l’amour du prochain et de la paix sociale éclaircir nos idées et nous redonner l’élan de construction…

 

 

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Khady Gadiaga est une communicante de profession. Elle a capitalisé 25 ans d'expérience professionnelle dans différentes entreprises où elle a respectivement occupé les postes de Product Manager, Directrice Commerciale et Marketing, notamment dans les secteurs de l'industrie médicale et textile en Europe et en Afrique. Ancienne directrice du marketing du Festival Mondial des Arts Nègres (FESMAN) de 2005 à 2010, elle a coordonné et orchestré le volet communication et marketing de ce grand rendez-vous culturel. Khady est passionnée de culture, des grandes idées et des mots, elle met sa plume au service des causes justes, parmi lesquelles, la paix et la concorde et la liberté. À ce titre, elle a été directrice de la rédaction, à Debbo Sénégal. Cette ancienne étudiante en Langues étrangères Appliquées à l'économie et au droit à University of Nice Sophia Antipolis, est aujourd'hui Directrice générale à Osmose (Agence de communication Globale) et depuis 2011, met en pratique sa riche expérience en qualité de Consultant expert Sénior en accompagnant les organisations du secteur privé, public et institutionnel en terme de conseils, de coaching et de suivi-évaluation de projets et programmes. Les chroniques de cette dame de aux centres d'intérêts éclectiques, sont désormais sur Kirinapost.

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