Guy Marius Sagna • Souvent lors des élections locales, les politiciens professionnels, politiciens du système néocolonial nous disent: « non cette élection est locale. Laissons le président et les appartenances politiques en dehors de ces élections. » Les questions foncières et des forages ruraux montrent qu’ils nous trompent.
Les candidats aux élections locales doivent nous dire s’ils sont avec l’actuelle législation foncière spoliatrice ou pas. S’ils sont avec l’actuelle réforme qui dépossède les paysans de leurs forages pour les remettre aux capitalistes ou pas.
À quoi cela sert-il d’élire une équipe municipale qui au lieu de se battre contre les accaparements fonciers et de forages les encouragera ou gardera un silence couard et eunuque sur ceux-ci car elle est du même parti que le président de la république ?
À quoi cela sert-il d’élire une majorité municipale qui ne se battra pas contre le deguerpissement des résidents de Terme Sud, qui n’aura pas une politique de solidarité envers les opprimés, de protection des faibles?
C’est en cela que les actes du maire Barthélémy Dias sont appréciables, à encourager et à donner en exemple.
À quoi cela sert-il d’avoir une majorité municipale qui se moque que les dénominations des rues et autres espaces publics ressemblent à nos anciens et nouveaux oppresseurs impérialistes ?
Restons sur les municipalités pour parler cette fois-ci du franc CFA.
Si nous voulons comprendre comment et dans quels objectifs nos élu.e.s en mésalliance avec l’impérialisme gère le franc CFA et le sort qui lui sera réservé, du moins ce qu’ils nous concoctent en ce moment et qu’ils vont nous sortir de leur chapeau néocolonial regardons ce qui s’est passé dans la commune de Saint-Louis du Sénégal.
Face à la grande mobilisation pour la décolonisation de nos espaces publics le Saint-Louis néocolonial a lâché du lest pour mieux rester.
Un changement de dénomination fade, sans saveur, insipide, ni participatif, ni inclusif n’induisant aucunement un changement de paradigme, une transformation, une révolution pour calmer la rue sénégalaise.
Voilà ce qui se trame depuis trois ans sur le CFA pour tromper, duper, calmer la rue africaine, les abolitionnistes du franc CFA.
Nous ne l’accepterons pas!
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