«Murambi, Le Livre des Ossements» du romancier Boubacar Boris Diop, récit référence sur le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda est désormais disponible en Swahili et en Ekegusii langue bantu au Kenya.
Formidable ouvrage qui nous éclaire sur l’ultime génocide du xxe siècle, «Murambi, Le Livre des Ossements» vient d’être traduit dans deux langues africaines. Ce qui fait qu’au total, le livre est désormais disponible dans 4 langues africaines si on ajoute le kinyanrwanda et l’arabe…si tant est qu’on puisse la considérer comme africaine…en tout cas, elle est la langue de toute l’Afrique du nord…
En attendant, l’annonce de la traduction de son ouvrage dans deux nouvelles de plus, doit ravir Boubacar Boris Diop dont le travail inlassable pour la valorisation des langues du continent est connu.
Convaincu que ce sont les textes qui créent le public et non l’inverse, le penseur bat en brèche l’idée selon laquelle le lectorat en langue traditionnelle est faible. Au contraire, il s’agit pour lui de s’inscrire, comme dans l’histoire de la littérature, sur un temps long, ne pas se focaliser sur nos horizons temporels limités et aller vers une production abondante afin d’attirer les lecteurs et ainsi, donner aussi la possibilité aux auteurs de mieux s’exprimer et de mieux conter leurs histoires.
« La vraie question ne doit pas être « Pour qui j’écris ? » ou « Combien de copies vais-je vendre ? », mais plutôt « avec quels mots puis-je le mieux exprimer ce que je ressens au plus profond de moi-même ? » Il s’agit pour le romancier de s’inscrire en faux contre « le diktat de la réception du texte » et de privilégier « la logique de production du texte ».
Après des traductions dans de nombreuses langues anglais, catalan,allemand «Murambi, Le Livre des Ossements» poursuit sa route à travers le monde.
Laisser un commentaire