Mory Kanté, le griot électrique, rend ici hommage à Sada Diallo ainsi qu’à tous les Peuls sur un air de Taara, l’hymne dédié à El Hadj Omar Tall que l’on surnommait en Peul (Pulaar) « Kodo subaka jom-wuro naange e hoore » (il est hôte au matin et il devient chef de village à midi).
« Les Peuls sont un surprenant mélange. Fleuve blanc aux pays des eaux noires, fleuve noir aux pays des eaux blanches, c’est un peuple énigmatique que de capricieux tourbillons ont amené du soleil levant et répandu de l’est à l’ouest presque partout », disait Amadou Hampâté Bâ
Sans doute ne savent-ils plus d’où ils viennent mais ils savent qui ils sont. « le Peul se connaît lui-même », disent les Bambaras », dixit Amkoullel.
« Les concerts volants de l’Institut du Monde Arabe de Paris sont une série de concerts atypiques, où se mélangent les styles et les cultures, et des rendez-vous avec des artistes « nomades » d’exception. »
Né en Guinée en 1950, Mory Kanté est l’héritier de la tradition des griots, les « djéli » du Mandé, empire d’Afrique de l’Ouest qui s’étendait depuis la côte atlantique jusqu’à la région de Gao. Il est d’origine malienne, sa mère Fatouma est la fille de Djéli Mory Kamissoko, chef spirituel des griots. C’est le vieil homme qui baptise l’enfant et lui transmet son propre nom.
Le chanteur et musicien guinéen est décédé à l’âge de 70 ans le 22 mai 2020 dans un hôpital de Conakry des suites d’une longue maladie.
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