Maroc: 9,4 millions de personnes ont voyagé par train au premier semestre 2020

L’Office National des Chemins de Fer (ONCF) a enregistré 9,4 millions de passagers soit une baisse de 44% par rapport à l’exercice 2019 à la même période. Une contre-performance due naturellement aux restrictions liées à la Covid-19.

En suspendant ses trains « grandes lignes » le 23 mars dernier, l’ONCF n’a pas été trop surpris de voir ses résultats connaitre une baisse au premier semestre.

« La crise sanitaire du Covid-19 a eu un impact significatif sur la mobilité en général et sur l’offre ferroviaire en particulier, faisant baisser le chiffre d’affaires généré par l’activité Voyageurs essentiellement et dans une moindre mesure le trafic Fret relatif au transport des produits dont les secteurs sont en arrêt d’activité » informe l’ONCF dans un communiqué.

Dans la lutte contre la propagation de la pandémie, les gares Rabat-Agdal et Salé-Tabriquet avaient également été fermées le 18 avril dernier. Ces mesures drastiques ont fait que l’entreprise a vu le chiffre d’affaires de son activité voyageurs baisser de 43% pour s’établir à 409 millions de dirhams ($44 millions).

Par ailleurs, l’activité Fret hors phosphate a généré une recette de 251 MDH à fin juin, soit une baisse de 3% par rapport au S1-2019, correspondant à un volume de transport de 4 millions de tonnes de marchandises diverses.

Malgré tout, le Maroc croit fortement au développement du train. Le royaume entend continuer à investir dans le rail. Dans cette dynamique, la ligne Marrakech – Agadir, va bientôt  être réalisée. Cette voie ferrée sera longue de plus de 230 km et s’inscrit dans « la perspective d’une extension ultérieure au reste des provinces du sud », avait déclaré le roi Mohammed VI.

Avec 3 millions de voyageurs en 2019 pour sa première année d’activité, Al Boraq, le TGV marocain est un succès commercial. Avec 200 km de voie à grande vitesse entre Tanger et Kénitra, Al Boraq met un peu plus de deux heures pour rejoindre Casablanca, à 350 km de Tanger.

Le temps de voyage a été divisé par deux, voire par trois, sur le tronçon en grande vitesse. Avant la crise sanitaire, 28 trains faisaient l’aller-retour quotidiennement, avec un taux de remplissage de 68% en semaine, et affichaient complets les week-ends et jours de fête.

Pendant ce temps, un pays comme le Sénégal décide de se passer de train. Le seul outil capable de regler le transport de masse, de reduire les accidents de la route et de faire revivre l’arrière pays. C’est une faute lourde ! Le Maroc nous montre la voie.

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