Il y a 16 ans aujourd’hui disparaissait le Président Mamadou Dia. Signataire des actes d’indépendance et père de l’État moderne du Sénégal, Mamadou Dia inspire les générations actuelles.
Le 25 janvier 2009, Mamadou Dia, ancien Président du Conseil du gouvernement du Sénégal tirait sa révérence.
Père de l’indépendance du Sénégal, Dia a avec Senghor mené le pays à la souveraineté et bâti la république.
Mamadou Dia, après de solides études coraniques entre à l’ecole française à Blanchot avant de devenir enseignant. Formé à l’école normale William-Ponty de Gorée (École normale fédérale de l’AOF) où il est admis en 1927, il est reçu premier de l’AOF.
Son cursus l’amène plus tard à effectuer des études supérieures de géographie, de droit et de sciences économiques. Il est particulièrement séduit par son professeur d’économie l’illustre François Perroux dont il épouse les thèses sur le développement, l’indépendance économique, la création collective et les coûts de l’homme entre autres.
«Le développement doit s’organiser autour de deux finalités. La première politique et culturelle doit viser à se libérer de l’étranger, la seconde économique doit mobiliser les énergies pour réduire désarticulation et domination100. Ces deux finalités induisent d’améliorer l’articulation interne et de rééquilibrer le commerce extérieur.
Concernant les politiques à mener à l’intérieur des pays, il faut un meilleur couplage entre industrie et agriculture. Ensuite, favoriser les Pôles de développement qui sont des unités économiques motrices» théorise l’économiste. Des propos qui trouvent écho chez Dia devenu président du Conseil (premier ministre ) et qui gardent encore aujourd’hui toute leur pertinence dans les champs de l’économie politique et en gestion.
Ses talents d’économiste lui seront utiles lorsqu’il lance les plans quinquennaux et définit la politique économique du Sénégal. Aujourd’hui encore ses politiques font autorités.
Mamadou Dia est surtout reconnu pour son intégrité morale, sa rigueur dans la gestion du pays, sa vision souverainiste et son ambition panafricaine.
Un de ses conseillers raconte la sobriété du Dia Président du Conseil et sa méfiance quant aux satins de la république. Il n’avait qu’une seule obsession : servir. La fleur au fusil, il ne se doutait point de la détermination des gens du statu quo et fiers d’être sous le joug de la France.
Les événements de 1962, freineront ses ambitions et celles du Sénégal.
Comme il le dira plus tard, « le Sénégal était si bien parti et son exemple pouvait faire tâche d’huile dans toute l’Afrique ». Malheureusement, le destin en décidera autrement.
Toutefois, force est de constater que la vision et l’idéal de Mamadou Dia sont plus que jamais dans l’actualité. Les nouvelles générations de dirigeants, sénégalais et africains, souverainnistes à souhait, s’inspirent de son action, convoquent ses discours. Dia est plus que jamais vivant !
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