Le mois de mai est le mois de la sensibilisation au cancer de la vessie. Chaque année, c’est l’occasion de mettre en lumière ce cancer courant dans le monde, mais méconnu. Il a des particularités en Afrique subsaharienne et n’est pas encore considéré comme une priorité pour les autorités sanitaires.
Un cancer souvent découvert et diagnostiqué tardivement en Afrique.
Le cancer de la vessie est le 2ème cancer en urologie au Sénégal. Il représente 18%des cancers.
Il y’a essentiellement 2 types de cancers de vessie : le carcinome épithélial qu’on retrouve en Europe et Amérique et le cancer épidermoïde plus sévère qu’on retrouve en Afrique.Au Sénégal plus de la moitié des cancers de vessie sont des cancers eipdermoïdes.
Tout au long du mois de mai, le monde s’efforce de sensibiliser les gens au cancer de la vessie en présentant des témoignages et des expériences de patients, des statistiques et des données, ainsi que des informations importantes au sujet de cette maladie et de ses symptômes.
Amy Niang est une des figures de la lutte contre le cancer de la vessie.Courageuse, elle parcourt le monde pour témoigner et s’investit pour sensibiliser ses compatriotes. Cette vidéo en wolof en est la parfaite illustration.
Parmi les signes précurseurs du cancer de la vessie, le principal est le sang dans les urines appelé également hématurie. L’hématurie peut être visible à l’œil nu par une coloration des urines ou non visible à l’œil nu et est alors détectée grâce à une bandelette urinaire.
D’autres signes doivent alerter et faire l’objet d’un rendez-vous avec un médecin. Parmi les plus fréquents :
-Problèmes mictionnels (brûlures urinaires, envies fréquentes…),
-Douleurs dans le bas ventre,
-Perte de poids importante,
-Grande fatigue,
-Douleurs osseuses…
Des examens complémentaires seront alors nécessaires pour diagnostiquer la pathologie : cystite, trouble prostatique, cancer de la vessie…
Les patients africains sont plus jeunes : c’est un cancer du sujet jeune 35 à 45 ans
Ici au Sénégal en Afrique subsaharienne, la maladie touche sans distinction les hommes et les femmes alors qu’en Europe les hommes sont plus touchés.
Les patients africains sont plus jeunes : c’est un cancer du sujet jeune 35 à 45 ans avec des cas chez des adolescents
Les cas sont dépistés tardivement et 80% des malades ont une tumeur évoluée .
L’évolution est effroyable : la mortalité au bout d’un an dépasse 75% des cas. La survie pour les cancers épidermoïdes n’atteint presque jamais 2 ans .
Les difficultés pour le dépistage et le traitement sont majeures : nombre d’urologues réduits, structures sanitaires insuffisantes, absence de radiothérapie, produits médicaux hors de portée des ressources financières des patients, absence de programme de lutte.
Le principal facteur de risque est la BILHARZIOSE URINAIRE OU SCHITOSOMIASE URINAIRE. CETTE MALADIE parasitaire est liée à l’eau douce et sévit le long des fleuves lacs et cours d’eau. Les populations n’ont pas d’autre choix que de fréquenter ces points d’eau en l’absence d’adduction d’eau de robinet. La maladie se manifeste par des saignements urinaires ( hématurie) exactement comme dans le cancer de vessie. C’est pourquoi l’hématurie est banalisée.
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