Les fruits du futur: Ils viennent des régions tropicales et émergent dans l’Hexagone

Avec le changement climatique, les fruits tropicaux émergent dans l’Hexagone. Source: Marie Astier pour Reporterre 

Quelques agriculteurs pionniers tentent, face à la montée des températures, d’acclimater des fruits tropicaux en France métropolitaine. Mais pour les chercheurs, c’est une voie incertaine.

Bananes, noix de pécan, pistaches : des pionniers français tentent de faire pousser ces fruits tropicaux dans l’Hexagone. En résistant aux bouleversements climatiques, ils pourraient être le futur de notre agriculture.

Des champs de bananes à Perpignan, des avocats sur la Côte d’Azur, des pistachiers plein la Provence, des noix de pécan à moins de 100 km de Paris… Face au changement climatique, certains agriculteurs tentent de nouvelles cultures fruitières. La montée des températures incite à tester des fruits exotiques. D’autres relancent des cultures méditerranéennes délaissées chez nous.

L’ampleur du phénomène n’a pas encore été évaluée. Ce dernier est en tout cas certain. « Nous recevons des sollicitations pour connaître les variétés tropicales qui s’adapteraient à nos latitudes, en lien avec le réchauffement climatique », nous indique Rémi Kahane, coordinateur des recherches horticoles au Cirad, l’organisme de recherche agronomique français spécialiste des régions tropicales et méditerranéennes.

Mais tous ces fruits ne sont pas aussi adaptés qu’on pourrait le croire à notre futur climatique. Rendre leur culture écologiquement et commercialement viable est encore un défi.

Manguiers, bananiers, avocatiers…

L’idée d’acclimater des espèces venues d’ailleurs n’est pas nouvelle. « Une partie importante de ce que l’on mange chaque jour sont des espèces tropicales à la base : la tomate, les poivrons, la pomme de terre, le maïs », rappelle Iñaki García de Cortázar Atauri, chercheur spécialiste de l’adaptation de l’agriculture au changement climatique à l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE).

Une patiente sélection a permis d’adapter ces plantes à notre climat métropolitain. « Mais pour les fruits, c’est plus difficile, prévient Rémi Kahane. Ce sont des plantes pérennes donc les temps de sélection sont plus longs. »

Pour imaginer ce que l’on pourrait cultiver sous nos latitudes, le regard se tourne vers le sud de l’Europe. « L’avocat, la mangue, la papaye, le fruit de la passion sont des espèces qui arrivent à passer l’hiver et à produire dans le sud de l’Espagne », note Iñaki García de Cortázar Atauri. La Sicile, elle, produit avocats, mangues et papayes. Lire la Suite ICI

 

 

 

 

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