Le monde de la musique vient de perdre un des plus emblématiques batteur jazz en la personne de Jack DeJohnette. Le maestro est mort paisiblement à l’hôpital de Kingston, New York entouré par sa femme, sa famille et ses amis proches. Le Sénégal a eu la chance de voir ce compagnon de jeu de Coltrane, Miles Davis, Sonny Rollins, Keith Jarrett, Bill Evans, Herbie Hancock, jouer au festival jazz de Saint-Louis.

Jack DeJohnette qui a commencé comme pianiste et contrebassiste avait de l’élégance, de la fluidité et de la gravité dans son jeu
Jack DeJohnette, instrumentiste de jazz d’une dimension exceptionnelle vient de nous quitter à l’age de 83 ans.
Son décès marque la disparition d’un des plus remarquables musiciens des cinq dernières décennies.
Jack DeJohnette a joué dans les années dans des groupes qui ont tracé des tendances et apportés des bouleversements dans la musique. Qu’il s’agisse du quarter de Charles Lloyd au milieu des années 1960, le groupe électrifié de Miles Davis de la fin des années 1960 et du début des années 1970, et du trio acoustique de Keith Jarrett, il a toujours su de par sa polyvalence et son sens aiguë du rythme, être en perpetuelle quête de nouveautés sans se départir de sa rigueur. Il était à l’aise dans les formes de musique. C’est pourquoi disait-il, faire de la musique multidirectionnelle.
« Ce que je fais, c’est de la musique multidirectionnelle. Je trouve que le terme « jazz » est très limité. Cette musique emprunte trop d’éléments de différentes cultures pour qu’on lui donne un seul nom. C’est une musique mondiale dans laquelle on retrouve du swing, de la pop, du funk, du reggae, des rythmes africains. C’est pourquoi, je l’appelle « musique multidirectionnelle ». Je me sens à l’aise dans tous ces styles de musique. Si les journalistes ou le public veulent lui donner un nom ou la faire entrer dans une catégorie, ça ne me regarde pas. J’aime pouvoir intégrer chaque style dans ma musique, faire s’entrechoquer les cultures, et Paris est véritablement l’endroit où toutes ces cultures fusionnent. Prenez l’exemple de gens comme Youssou Ndour ou Salif Keita, ils ont su jouer avec les différentes sources afro-planétaires » expliquait-il il y a quelques années au micro de l’émission «L’épopée des Musiques Noires » de RFI avant un concert à la Villette.
Relisez son ultime entretien accordé à Jazz Magazine, en 2021 au micro de Stéphane Ollivier.

Le Sénégal a eu la chance de le voir jouer au festival jazz de Saint-Louis.








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