Les danses-acrobaties courantes chez les Soninke en Afrique de l’Ouest, et d’autres chez les peuples Senoufo par exemple traduisent une modalité d’exercice de l’activité physique, enchâssée dans la culture, la socialisation, les rites de passage, etc.
Ces pratiques festives africaines sont généralement accompagnées de percussions et de chants, de louanges, d’interactions ludiques entre pairs, etc. Ces codifications n’empêchent pas une certaine excellence, loin de là !
Les sauts périlleux avant et arrière pratiqués par des hommes et des femmes soninké, habillés quelques fois en tenues de ville et sans préparation particulière au moment de les exécuter -ce sont des pratiques commencées dans l’enfance- impressionneraient les plus réputés des athlètes.
Les dimensions culturelles du sport produisent leurs effets à des échelles différentes, locales, régionales, nationales, transfrontalières, mondiales, qui sont appréciables comme telles. Il revient aux peuples, à leurs élites responsables et désaliénées de déterminer pour ces activités le niveau de promotion correspondant au bien-être des populations et de mener les stratégies cohérentes avec leurs objectifs.
Pourraient ainsi cohabiter des activités « sporturelles » locales s’adressant à des groupes très circonscrits, à coté d’activités nationales ou internationales, dans une écologie plurielle des pratiques.
Le choix de la diversité répondrait à la diversité humaine et des pratiques sporturelles susceptibles d’inclure le plus de peuples, amateurs, spectateurs, participants à des titres divers, plutôt que de tendre vers une uniformisation appauvrissante.
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