Le Parlement rwandais réaffirme son soutien à la résolution de la crise sécuritaire à l’est de la RDC par la voie du dialogue direct

L’assemblée Nationale du Rwanda a dans une résolution sur la situation sécuritaire à l’est de la République Démocratique du Congo et sur la position du parlement européen du 13 février dernier, rappelé que les causes profondes des problèmes d’insécurité persistante à l’est de la RDC ont leurs origines dans l’héritage colonial, en raison duquel différents facteurs tels que les frontières arbitraires tracées lors de la Conférence de Berlin (1884-1885) et la Convention de Bruxelles (1910), qui ont fait des populations rwandophones se sont retrouvées en République Démocratique du Congo.

Le Parlement du Rwanda, a tenu à reagir à la résolution à charge du parlement européen contre leur pays.

« Le Parlement rwandais dénonce la Résolution adoptée par le Parlement européen en raison de son approche biaisée consistant à occulter délibérément les causes profondes de L’insécurité à l’est de la RDC et les préoccupations légitimes du Rwanda en matière de sa sécurité » peut-on lire dans le communiqué.

Pour l’instution rwandaise, la mauvaise gouvernance du gouvernement de la RDC a contribué à ancrer la perception de ces communautés comme étrangères, alimentant les divisions ethniques, les massacres et les discours de la haine particulièrement à l’encontre des Tutsi congolais.

« L’est de la RDC s’est transformé en un bastion pour plus de 250 groupes armés, au premier rang desquels figurent la milice génocidaire « Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) », composé de ceux qui ont commis le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994 » informe la source.

Sur la situon au Congo, le Parlement attribue les « massacres » au FDLR

« Les massacres perpétrés par le gouvernement de la RDC au cours des trois dernières décennies, avec le soutien de la milice génocidaire FDLR, ont causé la mort de milliers de Tutsis congolais et forcé des centaines de milliers à fuir vers les pays voisins, dont plus de 100. 000 réfugiés actuellement au Rwanda. »

Par ailleurs, le Parlement rwandais a denoncé le gouvernement de la RDC  coupable à ses yeux d’avoir constitué une coalition belligérante dont l’intention déclarée et de renverser le régime au Rwanda.

La coalition en constante expansion, regroupe la milice génocidaire FDLR, les milices ethniques congolaises Wazalendo, des forces burundaises, des mercenaires européens ainsi que la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en RDC.  

Malgré les rapports et preuves, ajoute le Parlement, l’Europe et d’autres acteurs,  « minimisent » la menace existentielle que représente la coalition de Kinshasa pour le Rwanda.

En effet, poursuit la résolution « des plans de guerre ont été élaborés pour déclencher une attaque à grande échelle sur le sol rwandais »

Pour le Parlement rwandais,  la crise sécuritaire à l’est de la RDC reste principalement une question interne, nécessitant une réelle volonté politique et un engagement sincère du gouvernement congolais pour s’attaquer à ses causes profondes.

C’est pourquoi, il exprime son regret face au silence délibéré du Parlement européen face à La persécution des communautés tutsi congolaises, qui continuent de faire l’objet de discours de haine, de lynchages, d’actes de cannibalisme et d’autres violences atroces.

Dans sa lancée, l’instance rwandaise condamne l’indignation sélective manifestée par le Parlement européen vis-à-vis des récentes avancées du M23, tout en omettant de prendre en compte les conditions ayant contribué à la résurgence de ce groupe.

Il appelle le Parlement européen à reconnaître la menace que représente l’extrémisme ethnique violent porté par le gouvernement de la RDC, la milice génocidaire FDLR, les forces burundaises et les milices Wazalendo, qui compromettent la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs.

Toujours dans sa résolution, l’Assemblée rwandaise rejette le discours du Parlement européen qui attribue le conflit à l’est de la RDC à l’exploitation minière, en ignorant délibérément le fait que le problème fondamental est le gouvernement de la RDC qui attise les division ethniques, des massacres et le discours de la haine contre les Tutsi congolais

En outre, le Parlement rwandais rejette la politisation de la coopération de développement par des partenaires occidentaux et les efforts intenses de lobbying menés par quelques pays et organisations internationales comme le Parlement européen qui s’activent pour des sanctions contre le Rwanda.

Il attire l’attention également sur le fait que les sanctions n’ont jamais réussi, par le passé, à instaurer la paix et la stabilité.

 » Les sanctions ont poussé le gouvernement de la RDC à intensifier sa démarche militaire la collaboration du gouvernement de la RDC avec des mercenaires des Etats membres de l’Union européenne, qui constitue une violation flagrante de la convention de 1977 de l’Organisation de l’Unité africaine (aujourd’hui Union africaine) et de la Convention des Nations unies de 1989 relative aux mercenaires, et invite la communauté internationale à condamner ces actions.

Le Parlement rwandais réaffirme son soutien à la résolution de la crise sécuritaire à l’est de la RDC par la voie du dialogue direct entre les belligérants, et ce, conformément aux engagements pris lors de la réunion conjointe du Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’EAC et de la SADC, qui s’est tenue le 8 février 2025 à Dar es Salam, en Tanzanie et qui ont été approuvés par le sommet de l’Union africaine tenue à Addis-Ababa le 15 février 2025.

« Le Parlement rwandais exhorte la communauté internationale, en particulier l’Union européenne – dont les Etats membres continuent d’héberger des rwandais fugitifs du génocide – à jouer un rôle actif dans la lutte contre l’idéologie du génocide sous toutes ses formes » lit-on dans le communiqué.

En même temps, il réaffirme le droit inaliénable de chaque pays de protéger sa souveraineté et de garantir la sécurité de sa population.

Enfin, le Parlement rwandais appelle tous les pays, ainsi que les organismes régionaux et internationaux, à s’abstenir d’adopter des récits empreints de partialité comme celui du Parlement européen, et les exhorte plutôt à encourager les belligérants à l’est de la RDC à s’engager dans un dialogue constructif en vue de parvenir à une paix durable dans la région des Grands Lacs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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