Avec ce livre couronné par le «Nobel américain» des lettres, l’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop raconte son pays pour nous en livrer ses couleurs, sa parole, ses émotions et deux portraits de femmes. Source: Olivier Bot dans La Tribune de Genève
Que Grisélidis Real soit morte noyée dans le lac Léman et que sa meilleure amie qui travaille dans une radio locale décide d’écrire un roman hommage à l’écrivaine et prostituée genevoise. Et que ce livre brasse tout, les mœurs genevoises, sa cuisine, ses politiciens, ses médias, sa vie quotidienne. Pari impossible?
C’est pourtant ce qu’a réussi l’immense écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop dans «Un tombeau pour Kinne Gaajo», du nom d’une prostituée et autrice de Dakar. Elle est morte dans le terrible naufrage du ferry-boat surchargé Joola en septembre 2002, qui se soldera par le plus lourd bilan d’une catastrophe maritime avec 1884 victimes.
Deux formidables portraits de femmes
Dans ce roman qui a reçu le Prix international de littérature Neustadt 2002, le «Nobel américain» des lettres, qui a couronné Garcia Marquez, Octavio Paz ou Francis Ponge, Boubacar Boris Diop nous transporte dans l’ambiance des rues sénégalaise, nous faisant partager le quotidien de ses compatriotes, leur culture, leur histoire, leurs langues dont le wolof – la langue dans laquelle il écrit ses livres – leur cuisine, les rapports joyeux et souvent ironiques que les gens entretiennent entre eux. La Suite ICI
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