La transparence en matière de gestion des finances publiques est un acte de courage et de lucidité. C’est un gage de confiance envers nos partenaires économiques, les investisseurs et les marchés financiers. En la pratiquant, un pays devient libre et maître de son destin.
Si, en tant que Premier ministre, Ousmane Sonko a fait preuve de transparence en exposant la réalité des chiffres économiques du Sénégal, c’est pour corriger des failles profondes qui, si elles étaient dissimulées, n’auraient fait que retarder une crise inévitable, ou pire, l’aggraver à long terme.
D’ailleurs, le Fond Monétaire International (FMI) a salué cet effort de transparence.
« Nous nous félicitons de l’audit général des finances publiques au Sénégal et de l’engagement du gouvernement en faveur d’une gouvernance solide et de la transparence budgétaire. Les autorités ont communiqué les résultats préliminaires de l’audit à notre équipe, qui collaborera étroitement avec elles dans les semaines à venir pour évaluer l’impact macro-économique et définir les prochaines étapes » a souligné Julie Kozack, porte-parole du FMI.
Ajoutons que satisfecit du FMI ou pas, il est crucial pour un pays de ne pas se mentir et de montrer patte blanche sur la réalité de son économie. Le prestige n’a aucun intérêt dans le cas d’espace.
Certes, la décision de Moody’s de revoir la note du Sénégal à la baisse peut sembler alarmante à court terme, mais elle offre également une opportunité pour notre pays de repartir sur des bases saines et solides.
En effet, cette dégradation n’est pas un échec du leadership actuel, mais plutôt un signal nous invitant à ajuster nos stratégies économiques afin de mieux maîtriser notre dette et de relancer durablement notre croissance.
Il est vrai que cela pourrait momentanément rendre l’accès au financement plus contraignant et augmenter les coûts d’emprunt, mais ignorer la réalité économique aurait causé des dommages bien plus graves et irréversibles. Nous sommes aujourd’hui dans une position où, en agissant avec rigueur et détermination, nous pouvons rétablir la stabilité macroéconomique et, à terme, améliorer la notation financière du Sénégal.
La publication de faux indicateurs, comme cela a pu être le cas par le passé, aurait trompé nos partenaires et exacerbé les difficultés auxquelles nous faisons face aujourd’hui. À l’inverse, en optant pour la transparence et des réformes structurelles courageuses, nous nous donnons les moyens de regagner la confiance des marchés financiers et d’améliorer notre attractivité à long terme. Il est important de partir du réel.
L’économie ne se stabilise pas par des artifices ou des illusions. La gestion d’un pays, comme d’une entreprise, doit se fonder sur des faits, même si ceux-ci sont inconfortables. C’est en prenant des mesures concrètes que nous parviendrons à redresser la situation et offrir aux Sénégalais un avenir économique meilleur.
Le chemin ne sera pas facile, mais il est essentiel pour l’avenir de notre pays. Nous restons déterminés à mettre en place des réformes qui auront un impact positif sur le moyen et long terme, pour le bien-être des générations actuelles et futures.
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