Depuis deux mois, Hong Kong défie la Chine ancienne puissance coloniale dans un mouvement de contestation, qui prend chaque jour un peu plus d’ampleur. Pékin, hausse le ton et dit qu’il ne se laissera pas faire. L’armée est aux portes de Hong Kong.
« Tous les Hongkongais doivent se poser la question calmement : si le chaos continue, à la fin, qui sera gagnant, qui sera perdant ? La Chine ne sera pas faible avec ceux qui enfreignent la loi. Ne sous-estimez jamais la ferme détermination et la puissance immense du gouvernement central. » Tel est le message que les autorités chinoises ont adressé aux manifestants Hongkongais. Ces derniers réclament plus de démocratie et sont prêts a en découdre avec le pouvoir exécutif.
C’est dans cette ambiance que la Chine a laissé planer ces derniers jours le spectre d’une intervention pour rétablir l’ordre dans l’ex-colonie britannique. Plusieurs convois militaires se dirigent vers Shenzhen comme le montrent les médias du pays.
« la situation au cours de la semaine écoulée m’a fait craindre que nous ayons atteint cette situation dangereuse » a prévenu Carrie Lam, la cheffe de l’exécutif hongkongais pro-Pekin et dont les manifestants demandent le départ.
Pour les manifestants, le gouvernement actuel ne prend pas ses responsabilités et ne se préoccupe guère de la des revendications de la population.
De leur coté, les autorités chinoises qui tentent de faire passer le mouvement hongkongais comme terroriste, multiplie les menaces et préparent les concitoyens à une action d’envergure.
« Les manifestants radicaux de Hong Kong ont à plusieurs reprises eu recours à des objets extrêmement dangereux afin d’attaquer des policiers, ce qui constitue déjà un crime grave et révèle de premiers signes de terrorisme », a accusé à Pékin le porte-parole du Bureau des affaires de Hong Kong.
Après plus d’un siècle et demi sous contrôle britannique, l’île de Hong Kong est rétrocédée à la Chine en 1997. Sur l’île, la société civile grandit et Pékin fait des promesses sur le statut de Hong Kong. Les années passent et les hongkongais ont le sentiment que les espaces de libertés se réduisent. En juin dernier, ils dénoncent une proposition de loi qui permettrait l’extradition des ressortissants locaux vers la Chine continentale. Un projet perçu comme une tentative d’en finir avec le principe de “un pays, deux systèmes” promis par Pékin lors de la rétrocession du territoire.
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