C’est une erreur d’amplifier la crise à la sous-région…La CEDEAO est en train de prendre des sanctions contre le Mali en fermant toutes les frontières des pays de la CEDEAO. Les ministres des finances des mêmes pays cités ont ordonné aux établissements financiers et autres acteurs financiers de suspendre toute relation économique en direction du territoire Malien. Les conséquences de ces mesures vont impacter l’économie intérieure du Mali et créer la pénurie.
L’application de ces sanctions peut stimuler la sympathie des autres citoyens des autres pays de la sous-région. Il est connu de tous que le Mali a structurellement souffert de sa gouvernance. La survenue du coup d’Etat n’était pas souhaitable ni préférable à une entente en interne sur les destinées du pays. Mais aujourd’hui l’heure n’est pas à la déstabilisation de tout un pays au prétexte de sanctionner tous les Maliens ou de viser à affaiblir les putschistes. De toute manière peu importe l’objectif recherché c’est le Mali qui va en souffrir.
Les citoyens des pays de la CEDEAO sont observateurs de ce qui se passe au grand Mali. Certains sont secoués par des questions préélectorales. Par conséquent ce n’est pas dans les couches populaires de ces pays gangrénés par des positionnements électoralistes que l’on risque de trouver des citoyens qui condamneraient la tournure qu’ont pris les manifestations au Mali.
Il serait donc plus logique et pour le bien de tous de chercher d’autres moyens de régler cette crise malienne que de prétendre sans détour à des sanctions qui risquent de créer des poches de sympathie nationale que la CEDEAO ne pourra, elle-même, pas contrôler.
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