Samedi dernier, (15 avril) le groupe Jëf Jël, ce groupe qu’on n’évoque jamais sans lui coller l’expression « de Thiès », a gratifié le public lausannois d’une prestation époustouflante, juste après la projection du film du réalisateur suisse Pierre Yves Borgeaud « Youssou Ndour – retour à Gorée ».
Il est difficile pour tout artiste de venir après un programme de Youssou Ndour. Surtout que le film Retour à Gorée a littéralement séduit le public suisse. Dés lors, ce n’était pas évident, pour Jëf Jël,de maintenir un niveau de satisfaction à la hauteur de la projection. Heureusement le Jëf Jëf de Thiès l’a fait. Ce groupe est sans doute, le meilleur ambassadeur de la culture de la ville de Thiès en Europe en ce moment.
Dès le deuxième morceau, le public s’est levé pour entrer en communion avec les musiciens. L’homme et artiste multidimensionnel Peter Ustinov, pour illustrer la légendaire attitude réservée des suisses, racontait l’anecdote du gars qui de retour des cimetières avoir enterré sa femme, dit « ooh j´ai tellement aimé ma femme que j´ai failli le lui dire ».
Alors il fallait vraiment être très fort pour arriver à faire sortir le public suisse de ses gongs. Et les sept gaillards du Jëf Jël de Thiès ont été puissants sur la scène du cinéma city club de Pully. Ils ont fait danser les vaudois-e-s avec une palette de sonorités qui va des mandingues aux maures en passant chez les wolofs, les sérérs, bref avec le Sénégal en sons.
Sous la férule de Bassirou « Bass » Sarr, le lead vocal, et chef d’orchestre, le seul présent parmi les membres fondateurs de ce groupe créé en 1979, le Jëf Jëf de Thiès a bien chauffé la salle Lausannoise en cet hiver 2025 finissant.
Laisser un commentaire