Ibrahim Traoré plaide en faveur d’un cinéma acteur de la lutte pour la souveraineté

Le Chef de l’État burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré a invité jeudi les cinéastes africains, à créer des contenus originaux qui reflètent les valeurs africaines et faire du cinéma africain, un acteur de lutte pour la souveraineté́.

Ibrahim Traoré plaide en faveur d’un cinéma acteur de la lutte pour la souveraineté, Information Afrique Kirinapost

Le capitaine Ibrahim Traoré entouré d’une délégation de cinéastes africains.

Le FESPACO,  rencontre incontournable du cinéma africain, bat son plein en ce moment à Ouagadougou. En marge, des salons, ateliers, séances de projection, le président du Faso a reçu en audience jeudi une délégation de cinéastes afin de les inviter à davantage travailler leurs contenus pour l’éducation des jeunes.africains.

« Nous ne pouvons pas continuer à consommer ce qu’on veut nous imposer. Nous devons créer des contenus pour éduquer les jeunes générations sur les valeurs intrinsèques de paix, de cohésion sociale et d’harmonie » a plaidé le capitaine Traoré.

Au cours des échanges, le président Traoré a réaffirmé́ son attachement à la culture et à l’image pour la construction d’un monde meilleur. Il s’agit de ne pas oublier ou negliger notre culture et notre identité.

Dans cette perspective, dira le chef de l’État,  la présence des cinéastes africains au FESPACO, est un fort signal.

«Votre présence au FESPACO est un message que vous envoyez au monde. Votre présence n’est pas juste pour participer au FESPACO, mais c’est un message que vous envoyez dans vos patries respectives et au monde que le Burkina Faso est debout et que nous continuons de vivre» dira Traoré.

La délégation composée d’acteurs du 7e art, venus de tous les continents était conduite par le ministre en charge de la Culture, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo. Selon lui, cette rencontre d’échanges du Président du Faso avec les cinéastes a permis «de tracer des sillons probants pour le cinéma africain».

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Cheick Oumar Sissoko au cours de la rencontre avec le président du Faso

Porte-parole de la délégation, le réalisateur malien Cheick Oumar Sissoko a indiqué que Les cinéastes étaient à l’écoute et sont engagés aux côtés des dirigeants du continent qui luttent pour la souveraineté.

«Nous sommes vos soldats derrière la caméra contre l’hégémonie médiatique de la nouvelle géopolitique. Nous voulons contribuer avec nos caméras, nos idées, nos films à ce même refus » a soutenu l’étalon de Yennenga 1995 avec le film Guimba.

Pour le réalisateur malien, le cinéma s’inscrit dans la dynamique d’une quête de souveraineté́ et du refus d’un quelconque diktat.

Transmettant les remerciements des acteurs du cinéma au Président du Faso, au gouvernement et au peuple burkinabè, pour l’organisation de cette biennale depuis 1969, le cinéaste malien a rappelé que le Burkina Faso avait compris que l’image et le cinéma étaient des facteurs déterminants qui permettent au peuple de comprendre le monde et de se prendre en charge.

Le cinéma, la télé et les différents supports peuvent et doivent participer à la transmission du riche patrimoine africain aux jeunes générations du continent. L’Afrique c’est une certaine idée de la famille, du clan et de la société. C’est une vie de paix qui valorise l’humain et qui est en harmonie avec la nature. Le cinéma a un rôle central à jouer dans le narratif africain.

 

 

 

 

 

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