Georges Ibrahim Abdallah, 40 ans de trop en prison

26 octobre 2024. Sous une pluie fine, des milliers de manifestants se mettent en marche vers la prison de Lannemezan, dans le département des Hautes-Pyrénées (sud-ouest), où croupit depuis 40 ans, Georges Ibrahim Abdallah, 74 ans. « Libérez la Palestine, libérez Georges Abdallah », scande Rita Hayek, activiste de la Campagne unitaire pour la libération du Libanais. :

Georges Ibrahim Abdallah, 40 ans de trop en prison, Information Afrique Kirinapost

Enfin libre

Le procès de Georges Ibrahim Abdallah est un procès politique depuis le début. Son premier avocat était un espion, il l’a avoué lui-même. Les États-Unis ont envoyé 10 000 courriers pour faire pression sur les juges français, et l’État français continue à tout faire pour le maintenir en prison. Ils veulent que Georges se repente, mais il ne le fera pas.

Son avocat Jean-Louis Chalanset est présent. Il vient lui aussi exprimer sa colère et sa détermination à obtenir la libération du « plus ancien prisonnier au monde lié au conflit du Proche-Orient»

Le Liban est agressé par les Israéliens avec des bombes américaines, et on lui demande d’indemniser les États-Unis en tant que partie civile ! Je leur ai rétorqué : « Jamais on ne donnera un euro aux États-Unis pour fabriquer des bombes pour tuer des enfants palestiniens ou libanais. »

Un curieux choix de date

Le ton utilisé par les procureurs durant la rencontre ne laisse aucun doute à ce propos. Chalanset le confirme :

Pendant l’audience du 7 octobre [2024], il y avait une violence et une agressivité inouïes. On a eu à faire à des procureurs antiterroristes qui, pendant deux heures, l’ont traité de terroriste, ainsi que tous ses soutiens, l’accusant d’être l’ami du Hezbollah et du Hamas, et affirmant que s’il était libéré, ce serait une victoire de ces organisations. Un discours totalement délirant. Ils ont comparé Georges à un islamiste de Daesh1, affirmant qu’il ne devait pas sortir de prison. Ils avaient une méconnaissance totale du Liban, de son histoire et du parcours militant de Georges. Ce dernier a fait le choix de porter la résistance à l’extérieur de son pays, de même que beaucoup de membres des organisations de la gauche radicale des années 1980. Ces procureurs ne font pas la différence entre ces organisations et l’OEI.

Un dossier vide

En 1979, George Ibrahim Abdallah a cofondé une organisation communiste et anti-impérialiste, les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL). Dans un contexte de massacre des Palestiniens, notamment dans les camps de Sabra et Chatila, il avait appelé à étendre la résistance en dehors de la Palestine et du Liban. Envoyé en France, il est arrêté en 1984 pour port d’armes et faux papiers. Il est condamné à la perpétuité pour complicité dans les assassinats en 1982 de deux diplomates, l’un israélien, l’autre états-unien…Lire La Suite ICI

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