Les évènements qui, présentement, secouent l’Afrique de l’Ouest de manière quasi simultanée, plongent les pays affectés dans une situation de crise profonde, dont l’issue sera déterminante pour l’avenir du continent. Mais cette crise peut être vue comme une opportunité unique qu’il faut saisir à tout prix pour redéfinir les relations géopolitiques et économiques entre La France et ses anciennes colonies!
Comme disait l’autre, on ne laisse pas une grande crise passer sans l’avoir exploitée avant! Une chance unique se présente donc aux pays africains francophones de se débarrasser d’un système désavantageux, de récupérer leurs territoires, de se libérer enfin de ce joug, briser ces chaines qui les ont pendant trop longtemps étranglées, parfois jusqu’à suffocation. Ce système se nomme “Françafrique”! C’est un système d’exploitation sournois, immonde, monstrueux, odieux imaginé et mis en place par la France sous le Général De Gaulle à l’encontre de ses anciennes colonies comme condition d’accès à leur “indépendance”. Ce système était destiné à maintenir les pays africains francophones dans un état de dépendance totale par rapport à la France et de pauvreté abjecte malgré les ressources naturelles immenses qui gisent dans leur sous-sol. Le seul pays qui avait essayé à l’époque de s’opposer á ce système était la Guinée sous Sékou Touré et l’on se rappelle du sort que Paris avait réservé à ce pays frère.
Les effets néfastes de la Françafrique
Six décennies après avoir accédé à l’indépendance, les pays africains francophones sont parmi les plus pauvres au monde. Ils sont tous lourdement endettés et peinent à mettre en place une structure de base qui permettrait un développement réel et adéquat. Ils sont confrontés à toutes sortes de problèmes, malgré les “aides” et dettes du FMI, de la Banque Mondiale et de pays “amis”. Les secteurs clés de l’éducation, de la santé et de l’alimentation se trouvent dans un état lamentable, sous-financés voire négligés et, en conséquence, les populations vivent dans des conditions dégradantes, presqu’ inhumaines, gangrénées par la pauvreté, l’analphabétisme, la malnutrition et une sécurité précaire. A la jeunesse dépourvue de toute chose et de tout espoir, il ne reste que la voie des océans dont ils bravent les dangers et mystères à bord de pirogues de fortunes. Malheureusement beaucoup d’entre eux n’atteignent jamais leur destination. Au mieux ils errent désemparés dans les rues de Tunis ou d’Alger subissant toutes sortes de brimades et victimes de racisme. Au pire ils meurent noyés dans l’océan ou dans le désert dans la souffrance et l’anonymat total, s’ils ne sont pas réduits à l’esclavage en Libye!
Pendant ce temps, les puissances militaires occidentales et leurs entreprises, notamment françaises, déambulent au gré de leurs humeurs et intérêts dans l’espace géographique sahélien. L’actuel ministre malien des affaires étrangères Monsieur Abdoulaye Diop nous apprend récemment, entre autres, que lorsque l’armée française était au Mali, elle interdisait parfois à l’armée malienne d’accéder à certaines parties de leur territoire parce qu’elle y faisait des exercices (voir la video). L’ancien Président tchadien Idriss Déby, dans une interview accordée à une chaine de télévision française, révélait comment la France lui imposait de rester au pouvoir alors que lui-même avait décidé de ne pas briguer un mandat supplémentaire, conformément à la constitution tchadienne. Ils lui envoyèrent alors un “constitutionnaliste” français qui changea la constitution pour que Déby puisse se présenter à l’élection présidentielle suivante (voir la video)!
Par ailleurs, la préférence (ou favoritisme) des entreprises françaises dans l’attribution des marchés publiques en Afrique n’est plus un secret. Une entreprise française aura toujours la primeur même si d’autres prestataires de services d’autres pays font des offres beaucoup plus avantageuses du point de vue coûts et retombées pour le pays en question. Ceci est vérifiable dans tous les domaines, allant de la construction d’infrastructures routières à l’exploitation des grands ports comme celui d’Abidjan et de Dakar. On l’a vu récemment avec l’autoroute à péage, le train expresse régional et l’exploitation du pétrole au Sénégal avec Eiffage, Alstom et Total respectivement!
Il est devenu évident pour le monde entier, et plus particulièrement pour la jeunesse africaine, que la pauvreté en Afrique n’est pas une fatalité mais bien la conséquence directe d’un système d’exploitation de rente qui profite á d’autres pays, notamment la France, et une élite locale qui sacrifie ses populations pour des avantages insignifiants. Même la Première ministre italienne a lancé à plusieurs reprises un appel à la France de “libérer” les africains pour diminuer le flot d’émigrants qui envahissent les côtes de l’Italie (voir la vidéo).
Ces accords qui étouffent l’Afrique
Mais comment en est-on arrivé là? Comment est-ce qu’un système aussi injuste a-t-il pu s’établir et se maintenir pendant aussi longtemps?
Les “indépendance” accordées aux pays africains par la France n’en étaient pas unes eu égard aux accords qui ont été signés entre les représentants des pays africains et l’ancienne colonie. Ces accords qui étaient tenus secrets pendant très longtemps ont finalement été révélés au grand jour par un journaliste du nom Mawuna Koutonin, rédacteur en chef de « Silicon Africa »(site web) et qui signe une tribune dans “The Guardian” (journal britannique).
Ce sont ces accords qui sous-tendent et pérennisent la Françafrique!
En voici ci-dessous les grandes lignes:
ACCORD n⁰1: LA DETTE COLONIALE POUR REMBOURSEMENT DES BÉNÉFICES DE LA COLONISATION.
C’est-à-dire les États nouvellement indépendants doivent rembourser le coût des infrastructures construites par la France pendant la colonisation.
ACCORD n⁰ 2 : LA CONFISCATION AUTOMATIQUE DES RÉSERVES FINANCIÈRES NATIONALES.
C’est-à-dire les pays africains doivent déposer leurs réserves financières auprès de la Banque de France. Ainsi, la France « garde » les réserves financières de quatorze pays africains depuis 1961 : le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée Bissau, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, le Congo-Brazzaville, la Guinée Équatoriale et le Gabon.
Ainsi, la gouvernance des politiques monétaires reste asynchrone et incomplète du fait qu’elles sont pilotées directement par le gouvernement français, sans aucun lien avec les autorités financières des pays tels que la CEMAC ou la CEDEAO.
Du fait des conditions qui lient les banques des zones économiques et financières, elles sont obligées de garder plus de 50 % de leurs réserves de change dans un compte d’opérations tenu par le Trésor français, ainsi que 20 % supplémentaire afin de couvrir « les risques financiers ».
De plus, les banques des zones CFA imposent une limite de crédit à chaque pays membre équivalent à 20 % des recettes d’état de l’année N-1! Bien que le BEAC ou la BCEAO ont des possibilités de retrait supérieur auprès du Trésor français, ces retraits doivent faire l’objet de l’accord du Trésor français.
La décision finale revient donc au Trésor français qui a lui-même investi les réserves des pays africains sur la place boursière parisienne.
En d’autres mots, presque 80 % des réserves financières africaines, sont déposées sur un compte d’opération contrôlée par l’administration française.
Les deux banques de la zone CFA sont africaines de par leurs noms, mais ne décident d’aucune des politiques monétaires par elle-même.
Pire, les pays eux-mêmes ne savent même pas quelle est la part de réserves financières qui leur appartient en groupe ou individuellement en tant que pays, mais détenus par l’administration du Trésor français.
ACCORD n⁰3 : LE DROIT DE PREMIER REFUS SUR TOUTE RESSOURCE BRUTE OU NATURELLE DÉCOUVERTE DANS LE PAYS.
C’est-à-dire la France a le premier droit d’achat des ressources naturelles de la terre de ses ex-colonies. Ce n’est qu’après que la France ait dit: « Je ne suis pas intéressée », que les pays africains sont autorisés à chercher d’autres partenaires.
ACCORD n⁰4 : PRIORITÉ AUX INTÉRÊTS ET AUX ENTREPRISES FRANÇAISES DANS LES MARCHÉS PUBLICS ET APPELS D’OFFRES PUBLICS.
Dans l’attribution des marchés publiques, les entreprises françaises ont la priorité sur l’attribution. Même si les pays africains peuvent obtenir un meilleur rapport qualité-prix ailleurs.
En conséquence, dans la plupart des ex-colonies françaises, tous les leviers économiques des pays sont entre les mains des expatriés français. Ils possèdent et contrôlent tous les grands services publics dont l’eau, électricité, télécommunications, transports, ports et les grandes banques. C’est la même chose dans le commerce, la construction et l’agriculture.
ACCORD n⁰5 : DROIT EXCLUSIF DE FOURNIR DES ÉQUIPEMENTS MILITAIRES ET DE FORMER LES OFFICIERS MILITAIRES DES COLONIES.
Grâce à un système sophistiqué de bourses, de subventions, et les « accords de défense » attachés au pacte colonial, les Africains doivent envoyer leurs officiers supérieurs en formation en France.
ACCORD n⁰6 : LE DROIT POUR LA FRANCE DE DÉPLOYER DES TROUPES ET D’INTERVENIR MILITAIREMENT DANS LE PAYS POUR DÉFENDRE SES INTÉRÊTS.
En vertu de ce qu’on appelle « les accords de défense » attachés au pacte colonial, la France a le droit d’intervenir militairement dans les pays africains, et aussi de stationner des troupes en permanence dans les bases et installations militaires, entièrement gérées par les Français.
ACCORD n⁰7 : L’OBLIGATION DE FAIRE DU FRANÇAIS LA LANGUE OFFICIELLE DU PAYS ET LA LANGUE POUR L’ÉDUCATION.
Une organisation de la langue française et de la diffusion de la culture française a même été créée. Elle s’appelle la « Francophonie » et possède plusieurs organisations satellites. Ces organisations sont affiliées et contrôlées par le ministre français des Affaires étrangères.
ACCORD n⁰8 : L’OBLIGATION D’UTILISER LE FRANC CFA (FRANC DES COLONIES FRANÇAISES D’AFRIQUE).
Bien que ce système ne soit pas partagé par l’Union européenne, les colonies françaises sont contraintes à utiliser exclusivement le FCFA.
ACCORD n⁰9 : L’OBLIGATION D’ENVOYER EN FRANCE, UN BILAN ANNUEL ET UN RAPPORT D’ÉTAT DES RÉSERVES PAS DE RAPPORT, PAS D’ARGENT
C’est-à-dire le directeur des banques centrales des ex-colonies présente ledit rapport lors des réunions bisannuelles des ministres des Finances sur les ex-colonies. Ce rapport est ensuite compilé par la Banque de France et le Trésor français.
ACCORD n⁰10 : RENONCER À TOUTE ALLIANCE MILITAIRE AVEC D’AUTRES PAYS, SAUF AUTORISATION DE LA FRANCE.
La plupart de ces pays ont seulement des alliances militaires avec leurs ex-colonisateurs simplement par le fait que la France leur interdisait toute autre alliance militaire.
ACCORD n⁰11 : L’OBLIGATION DE S’ALLIER AVEC LA FRANCE EN CAS DE GUERRE OU DE CRISE MONDIALE.
Ce sont donc onze accords dont sept obligations qui incombent aux pays africains vis à vis de la France et quatre droits et privilèges que celle-ci s’est arrogée!
Naturellement comme on devrait s’y attendre la France a essayer, à travers un article publié dans le journal “Le Monde” de démentir les allégations, les accusant de “fake”. Mais elle s’est d’avantage enfoncée en voulant nier l’évidence et réduire le tout à des supposés impôts que les pays africains devraient payer à l’ancienne métropole(Lire ici). Le président français Emmanuel Macron lui-même le confirme indirectement dans son discours à Paris au mois de Février dernier à la veille de sa tournée africaine (voir la video).
A tout point de vue et eu égard à tout ce qui précède, Il est claire qu’aucun pays africain francophone ne se développera aussi longtemps que ces accords resteront en vigueur! Les meilleurs dirigeants seront ceux qui réussiront au mieux, dans des conditions extrêmement difficiles, à alléger la souffrance de leur concitoyens. Pas plus!
Le soulèvement populaire précurseur de changement
Cette situation intenable a provoqué une vague de soulèvements populaires coordonnés jamais vu dans la région du Sahel. La jeunesse du Mali, du Burkina Faso et du Niger comme un seul homme s’est soulevée pour dire “Assez!”. Exprimant ainsi leur dégout et leur opposition aux pratiques malfaisantes de la France dans leurs pays respectifs. Tous ils scandent le même cri, le même slogan: “A bas la France” faisant ainsi écho à la jeunesse sénégalaise qui, animée du même sentiment de rejet, avait déjà commencé a exprimer son ras-le-bol il y a un peu plus d’une année avec le slogan: “France dégage”. Tous ne veulent plus de la monnaie commune le CFA, ils ne veulent plus voir de présence militaire française dans leur pays, Ils en ont assez du pillage honteux de leur ressources et l’ingérence de la France dans les affaires intérieurs de leurs pays.
Aujourd’hui cette jeunesse africaine de l’espace francophone a à sa portée les moyens de réaliser le rêve de tant de générations avant la leur, y compris celle d’hommes courageux, épris de liberté, de dignité et de principe dont la plus part ont été martyrisés uniquement pour avoir osé murmurer ce rêve! De Cheikh Anta Diop à Mandela en passant par Sankara, Nkrumah, Patrice Lumumba, Julius Niéréré, Omar Blondin Diop et tant d’autres, tous se sont battu, souvent au péril de leur vie ou de leur liberté, pour que leurs peuples vivent dignement. Malheureusement leur combat était tous perdu d’avance parce qu’ils étaient seuls face à une France puissante, qui continue de s’appuyer sur des marionnettes qu’elle s’arrange à installer à la tête de ses anciennes colonies comme chefs d’Etat. Ainsi s’assure-t-elle qu’aucune aspiration “audacieuse” ou idée “dangereuse” ne puisse “contaminer” la jeunesse africaine. Cette jeunesse destinée à mourir de faim et d’intoxication dans les mines d’or, de diamant, d’uranium, de cobalt ou de pétrole, privée d’éducation et avec une santé précaire conséquence de leurs conditions de vie et de travail.
Alors donc, la situation actuelle est presque providentielle! C’est comme si Dieu, du haut de son Trône majestueux, souriait à l’Afrique, en nous disant maintenant c’est à votre tour. Reprenez ce qui vous appartient! Le processus d’indépendance veritable vient d’être déclenché et il sera très difficile de l’arrêter!
Lors du dernier sommet Russie-Afrique, la jeunesse africaine à travers la voix du charismatique leader burkinabé le capitaine Ibrahim Traoré a posé une question très simple au président Poutine et à travers lui au monde entier à savoir: pourquoi l’Afrique avec toute ses richesses est obligé de venir mendier pour nourrir ses enfants? Une question sans doute rhétorique mais logique et légitime que toute personne pourvue de bon sens devrait se poser vue la situation désastreuse dans laquelle vivent la plupart des africains, alors que le continent regorge de richesses de toute sortes et en quantité suffisante!
Au pétrole du Nigeria, de l’Algérie, du Gabon, du Sénégal (récemment découvert et en cours d’exploitation), de la Libye s’ajoutent le platinum, l’or, le chrome, le diamant et le charbon du Zimbabwé auxquels s’ajoutent le manganèse du Gabon (troisième producteur mondial), l’or encore inexploité du Congo, son diamant et son cobalt et ses réserves immenses en cuivre de qualité supérieure et en eau source d’énergie hydraulique. Sans conter l’or du Ghana, son fer, et autres minéraux inconnus du grand publique, l’uranium du Niger (7 producteur mondial, alimente toute l’union européenne selon les chiffres de l’Agence internationale de l’énergie atomique), le gaz algérien et ses immenses potentialités en énergie à base d’hydrogène. Je passe sur les richesses pétrolières et minières gigantesques de L’Angola ou de l’Afrique du Sud, et le soleil et l’eau en abondance et la jeunesse créative pleine d’énergie. La liste est trop longue pour être contenue dans un seul article.
Dans un monde juste l’Afrique avec tous ses atouts, devrait être aux avant-postes du développement et de la croissance. Une croissance qui devrait profiter aux africains de manière significative! Hélas il n’en rien du tout!
Pourquoi la France s’accroche-t-elle á tout prix à l’Afrique?
La France a toutes les raisons de s’accrocher à l’Afrique! C’est une puissance mondiale nous dit-on qui occupe la 7eme place sur la liste des pays les plus développés et deuxième de l’Union Européenne avec un PID de 2,924 milliards de dollars.
Son économie est semble-t-il forte et compétitive avec une balance commerciale largement excédentaire. Tout ça parce qu’en plus de son savoir-faire et avancées dans le domaine des technologies de pointe, elle a accès à des sources d’énergie diverses de grande qualité, en quantité suffisante dans des conditions très favorables. Elle exploite entre autre le pétrole du Gabon, profite du gaz de l’Algérie, de l’or du Mali, de l’uranium du Niger etc…. Elle a fait de l’énergie nucléaire sa principale source d’électricité (plus de 70%!). Elle peut même se permettre d’en exporter vers certains de ses pays voisins (Lire ici)
La France est aussi une puissance militaire parce qu’elle dispose de l’arme nucléaire. C’est le seul pays de l’Union Européenne à disposer de cette arme. Il y a présentement des discussions au sein de l’union pour que Paris assure sa défense vu son arsenal nucléaire au cas où les USA se seraient retirés du sol européen comme le préconisait Donald Trump et même Joe Biden.
Vingt pourcent (20%) des 82.000 tonnes d’uranium importé par la France dans les dix dernières années viennent du Niger qui devient ainsi son deuxième fournisseur derrière le Kazakhstan (27%) et devant l’Uzbekistan( 19%). Il est évident que cette ressource minière est fondamentale à la France si elle veux garder sa position stratégique dans le monde. Est-ce la raison pour laquelle elle a sa plus forte présence militaires au Niger avec 5,650 troupes?
Par ailleurs, avec l’éventualité de perdre l’accès à l’énergie bon marché et autres ressources comme l’or, la France pourrait perdre sa note actuelle (AA) auprès des agences de notation Fitch, Moody ou S&P. En fait elle risque de voir cette note rétrogradée comme Fitch l’a fait récemment avec les USA. Ceci pourrait avoir des répercussions désastreuses même au sein de l’UE car le “Mécanisme européen de Stabilité” (MES) dépend entre autre de la solvabilité des pays phares comme la France et l’Allemagne (qui jouit d’une très bonne notation, AAA!). Ce mécanisme est très important pour la stabilité de l’UE qui l’avait mis en place au mois de Juillet 2011 au lendemain de la crise financière de 2008-2010 qui avaient secoué beaucoup de pays au sud de l’Europe. C’est une sorte de caisse de sauvetage à utiliser pour renflouer les pays au sein l’union qui traverseraient des crises financières comme ce fut le cas avec la Grèce et Chypre.
Ce qui précède n’est qu’une partie des raisons pour lesquelles la France ne peut pas se passer de l’Afrique! Elle est trop dépendante et a simplement beaucoup trop à perdre.
A l’heure de la mondialisation et dans un monde qui devient de plus en plus multipolaire, il est clair que les pays sont obligés d’échanger les uns avec les autres de manière plus directe et plus intensive. Heureusement que les ressources de toute sorte sont distribuées de telle sorte que chaque pays a pratiquement besoin de quelque chose qu’il peut trouver dans un autre pays. La seule question qui s’impose dès lors est quelle doit être la nature de ces échanges. Pour un monde de stabilité et de paix il est impératif que ceux-ci soient équitables et justes. En d’autres termes des échanges “gagnant-gagnant”! Toute autre chose serait source de chaos et de violence! Et l’Afrique doit cette fois-ci s’asseoir à la table des négociations et discuter directement avec ses partenaires dans un climat de respect mutuel sans entrave d’aucune sorte de son avenir et de son devenir.
Ass Malick MBAYE
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