C’est le tout Dakar culturel qui s’est rendu au musée des Civilisations Noires dont la salle Agora était juste limite…pour contenir tout ce beau monde à l’occasion de la première de l’excellent film documentaire du jeune cinéaste Papa Alioune Dieng.
Amadou Ly à gauche, Makhtar Dieng au centre et la légende de la batterie et du Super Diamono Lappa Diagne, tous présent à l’avant-premiere de Ejo Tey
Cette affluence révèle le grand bouillonnement de notre capitale, le dynamisme et la créativité d’une jeunesse entreprenante.
Créateurs de modes, universitaires, musiciens, danseurs, critiques d’art, politiques un beau public a envahi en fin d’après-midi de ce 2Juillet 2025 la salle Agora du Musée des Civilisations Noires.
Le public a suivi avec intérêt et émotion le narratif de mon ami et frére l’historien universitaire, écrivain prolifique et artiste fécond (finalement depuis l’expo l’art de l’in-vu à Goethe Institut) Abdourahmane Ngaidé de l’UCAD.
Ejo Tey est un récit troublant du génocide posé sur des images d’espérance d’un pays qui a su se relever, se retrouver, se parler et ensemble scruter des horizons apaisés et rédempteurs. Une manière de s’offrir en exemple dans un continent encore en proie aux démons de la division.
Un récit touchant, poignant qui a suscité de vives émotions pour mériter une grande ovation du public à la fin de la projection.
Amadou Ly, a l’avant-premiere de Ejo Tey en compagnie de Moussa Niang patron du Farmers Coffee à Saint-Louis
Ejo Tey magnifie et par des exemples la qualité des liens entre le Sénégal et le Rwanda : le Capitaine Mbaye Diagne, l’écrivain Boris Diop, Mme Philonilla Thiam, le vieux Bara Gueye installé depuis bientôt un demi-siècle au pays des Milles Collines….
Il me plait de rappeler que depuis la sécheresse des années 70, la jeunesse du Fouta, à la recherche d’une vie meilleure, s’est installée dans les grandes capitales Africaines : Abidjan, Libreville, Kinshasa, Bujumbura et…Kigali.
Aussi, ils sont nombreux, de parents Rwandais et Sénégalais, à rejoindre leur part de la Téranga en venant au Sénégal, l’autre chez eux, pour éviter les atrocités du génocide, dont mon épouse.
C’est cette proximité avec le Rwanda et son beau et discipliné peuple qui me fait dire à leur endroit « Nacoupenda ndougou yangou ».
Aujourd’hui le Pays des Mille Collines est tourné vers l’avenir, porté par son peuple réconcilié, et qui tend la main au continent pour servir d’exemple, en disant « plus jamais ça » !
Le réalisateur de Ejo Tey, Papalioune Dieng ©Moussa Kare
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