Moustapha Sene, socio-anthropologue sénégalais affûté, est enseignant au Centre d’Études des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Spécialiste du développement durable,il a notamment écrit de nombreux ouvrages sur les questions liées aux écosystèmes environnementaux. L’histoire, la mémoire, mais aussi la construction et l’évolution des cultures africaines, sont parmi ses champs de recherche.
Moustapha Sene. Tey Teranga au pays des Mille Collines dont l’avant-premiere a eu lieu au Musée des Civilisations Noires, est un film inspirant et d’une très facture esthétique.
L’agora du musée des Civilisations Noires a refusé du monde mercredi dernier pour le second long métrage du réalisateur Papalioune Dieng. Au delà de ce qu’enseigne Ejo Tey sur le Rwanda et sur les relations plurielles et multiseculaires entre nos deux peuples qui ont des racines profondes en partage, c’est aussi un hymne à la fidélité..
Fidélité à un héritage de transmission et de partage sur lequel le parcours artistique de Papalioune Dieng s’est construit…Mais fidélité aussi aux maîtres ..Ceux de Agit’Art tout d’abord et plus généralement pour qui l’idéal panafricain reste encore un sacerdoce..Fidélité ensuite à deux figures emblématiques par qui l’héritage de ce laboratoire d’idées et creuset fusionnel d’émotions vécues est arrivé au jeune cinéaste sur son cheminement de vertu créatrice. D’abord Khady Sylla dont il a été l’étudiant doué, en réalisation, à l’Ecole Superieure des Metiers de l’Audiovisuel (ESMA), après avoir suivi les cours du Mediacentre. Ensuite Bouna Medoune Seye l’éclectique et iconoclaste esthete (artiste peintre, cinéaste et photographe) dont il sera photographe de plateau sur plusieurs projets mais aussi disciple et compagnon de route. Tous ces deux personnages et icônes, aujourd’hui disparus, lui ont mis les pieds à l’étrier et façonné cette fibre humaine. Ils l’ont aidé, soutenu et accompagné cet engagement en faveur de l’Afrique et et des cultures et de l’art africains dont le film EJO-TEY est une déclinaison du projet historique…
Les étudiants de Ciné-UCAD à la fin de la projection
Les nombreux étudiants des départements d’histoire, d’anglais et de Ciné-UCAD, ainsi que les journalistes en formation au CESTI qui ont assisté à la projection, ont eu bien raison de prendre leur soirée tant ce film didactique leur sera utile.
Merci infiniment à Papalioune, à Abdourahmane Ngaide et à Laure Malecot et à toute l’équipe de nous avoir abreuvé à cette source où iront boire les lamentins…
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