Tout ça pour ça?

Après avoir poussé les Français à la psychose avec sa dissolution solitaire de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron se cramponne aujourd’hui aux manettes.

À l’issue du scrutin de dimanche, aucun camp n’a la majorité absolue, mais la gauche est sortie en tête des résultats. Elle est aujourd’hui la première force politique en France. Viennent ensuite les centristes d’Emmanuel Macron qui relèguent le Rassemblement National (RN), parti d’extrême droite, à la troisième place.

La Macronie ne l’a pas emporté, donc, selon son chef, « Personne ne l’a emporté ». Difficile de ne pas s’imaginer la suite. Entre ‘majorité’ et ‘majorité absolue’, malgré le désaveu des 2/3 de l’hémicycle pour sa gouvernance, Macron fait la leçon à un corps électoral garant par définition de la souveraineté nationale.

Malgré l’échec de ses prévisions électorales post-dissolution, il donne déjà des signes de vouloir s’imposer coûte que coûte, dans l’impolitesse et l’arrogance.

L’atmosphère délétère dans laquelle se déroule le suspense quant au poste de premier-ministre, est le théâtre aussi où chaque frustration post-électorale s’explique par la « méchanceté » de l’autre. La culture de la division et de la diversion continue, pour rien de bien constructif pour la suite.

De toute évidence oui, tout ça pour ça!

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D’origine britannique, Rebecca Tickle est d’abord une passionnée de l’histoire et du destin de l’Afrique. Elle baigne dans l’esprit du continent dès sa petite enfance à travers son père journaliste, qui sillonne l'Afrique dans le contexte de la Guerre froide. A l'issue d'une carrière d'infirmière diplômée bien remplie et l’achèvement d’une licence en sciences sociale et politiques, Rebecca Tickle travaille dans le domaine de la résolution de conflit et de la gestion de projet de médiation humanitaire. Elle s’engage ensuite comme chargée de communication puis comme secrétaire générale dès 2009 à la Fondation Moumié basée à Genève, structure œuvrant pour la réhabilitation de la mémoire coloniale tardive et postcoloniale de la résistance nationaliste au Cameroun et au-delà. Elle s'intéresse particulièrement aux maux qui rongent l'Afrique centrale et alimente sa réflexion à travers les dénominateurs communs caractérisant le continent. Portant une attention particulière aux rapports de pouvoir et d'influence depuis les indépendances, à travers entre autre la société civile et les médias, Rebecca Tickle se plonge dès qu’elle en a l’occasion dans cet univers qui lui tient tant à coeur, à travers la littérature, le cinéma africain et la condition humaine sur le continent. Une curiosité insatiable et une veille assidue des actualités depuis près de trois décennies, complétées par un Master en études africaines terminé en 2024 à l’Université de Genève, lui permettent de faire des analyses fortes et de participer sous diverses formes aux débats autour des questions brûlantes qui animent l'Afrique. Rebecca Tickle collabore avec la rédaction de Kirinapost depuis son lancement en 2016.

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