Buju Banton invite la nouvelle génération de l’Afrobeat à élever leur art

Sow Sunny • Buju Banton, figure de la scène ragga et dancehall a affirmé que la musique de la nouvelle génération d’artistes de l’Afrobeat n’irradie pas, n’entraine pas les esprits africains comme le faisait Fela ou ces enfants. Sa sortie a soulevé une petite polémique. Je ne la comprends pas .

Tout le monde réalise aujourd’hui que le contenu des chansons modernes est d’une grande médiocrité à l’exception du jazz, tous les styles sont touchés par ce phénomène, c’est même l’époque du temps.Cela ne veut pas dire que toute la musique africaine manque de substance, mais ses paroles sont un appel à élever notre art. Qu’il ait choisi de parler en particulier de l’afrobeat et de la pauvreté dans les lyrics montre juste son attachement au continent, c’est la musique de ses frères mais côté parole, cela n’a plus rien à voir avec les paroles d’un Fela Kuti.

Il me semble bien que rien a changé au Nigeria. Ce pourquoi Fela se battait est encore d’actualité, les sujets ne manquent, nos jeunes sont harceler par toutes sortes d’influences extérieur. Nous vivons dans un monde où les équilibres sont entrain de changer, on est plus dans un ordre mondial mais dans un désordre mondial, qui pour l’expliquer au jeunes africains et qui mieux que la musique pour le faire pour l’Afrique. Tout nos luttes ont toujours étaient accompagnés de musiques, elles sont où aujourd’hui les chansons qui parle de lutte?

C’est comme cela, que je comprends son intervention, quand à lui faire un mauvais procès en parlant de dance hall, soit c’est de l’ignorance, soit c’est de la mauvaise foi. Pour rappel Buju Banton était la star jamaïcain du dance hall à l’âge de 18 ans, il aurait pu continuer sur ce chemin mais il a fait un break, voyager en Afrique et est revenu au fondement du reggae avec un message de liberté et d’émancipation du peuple noir.

Bob Marley a commencé avec du blues du ska et même du dance hall avec un nom différent à l’époque. Fela a commencé aussi par imiter la musique américaine.C’est où ses gens ont atterris qui est intéressant. Aujourd’hui les enfants de Fela Kuti font de l’afrobeat très engagé et ils ont un grand public, leurs musique leurs survivra mais je ne crois pas que ce sera le cas pour un Rema ou un Davido. Le level de la nouvelle génération est très bas, tant en terme de musicalité, que de culture générale, expression basique et richesse de l’orthographe.

C’est de cela seulement dont Buju parle arrêtons de parler de jalousie entre nous à chaque fois qu’un frère fait une critique sur le travail de l’autre, élevons le niveau de compréhension, c’est quoi la finalité de son propos, il nous faut plus de profondeur et de sens dans nos expressions artistiques, c’est de cela dont l’Afrique à besoin aujourd’hui, d’excellence, de lucidité et de propositions.

Buju Banton exhorte nos jeunes musiciens à insuffler à leur musique de substance, de sagesse et d’illumination, plutôt que de se concentrer uniquement sur des thèmes comme « combien d’argent nous avons, combien de femmes nous avons ou comment nos propres gens sont jaloux de nous. « 

Dans tous les genres, il y a des chansons avec un sens profond et d’autres que les gens apprécient simplement pour le rythme, peu importe les paroles.Il veut qu’ils créent de la musique qui élève et donne des moyens à l’Afrique tout en éclairant le monde de qui nous sommes vraiment.

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