20h15. L’éclairage s’estompe, puis s’éteint dans la majestueuse salle de spectacle du Théâtre du Châtelet. Au bout de quelques secondes, un rai de lumière éclaire le fond de la salle, à l’opposé de la scène. Apparaît alors un des griots du Roi Birima Ngoné Latyr Fall, interprété par Mbaye Dieye Faye. Le conte musical Birima by Youssou Ndour peut commencer.
Sabar en bandoulière, Mbaye Dieye annonce l’arrivée du Roi dans sa Cour et lance une soirée riche en couleurs. Mbaye Dieye est rejoint par la conteuse Sylvie Mombo, puis le flûtiste Youssef Belo, dit « La voix soufflée ».
La scène s’éclaire, d’une lumière pourpre tamisée, et on découvre la Cour du Roi et l’arrière-cour occupée par les musiciens du Super Etoile. C’est là qu’entre en scène le Chanteur attitré du roi interprété par Youssou Ndour.
Première note, immense salve d’applaudissements. Une dame placée derrière moi lance: « tey rek la ñuy ray! »…
La magie de sa voix est toujours intacte. Et les musiciens de son orchestre sont à la hauteur de la soirée. Ils accompagnent magnifiquement l’arrivée du Roi Birima au son du morceau éponyme. Les frissons bousculent les applaudissements.
Les morceaux s’articulent autour de scènes qui racontent une histoire qui oppose un berger peul, Yoro, à un cultivateur seereer, Samba Koor.
Le Roi, l’homme à la parole d’or, se chargeant de régler le conflit, mettant en avant la nécessité de s’entendre en toutes circonstances pour l’intérêt commun.
Pendant 1h45, c’est une myriade de sons, danses, conte impeccablement mise en scène par Majaw Ndiaye. S’y ajoutent les voix de chanteurs exceptionnels comme Obree Daman, dont le passage à subjugué le public. Le temps passe vite. Trop vite.
Une standing ovation formidable clôt le spectacle et 4 jours pendant lesquels le Theâtre du Châtelet a vibré aux sons du Sénégal.
Pour finir, je tire mon chapeau à Youssou Ndour. Je croyais avoir tout vu, depuis le temps que je suis le Super Etoile, mais il parvient toujours à me surprendre. Agréablement.
J’ai juste deux petits bémols:
– l’absence de sous-titres tout au long du spectacle (il y en a eu quelques-uns, mais pas assez pour ceux qui ne parlent pas wolof)
– le morceau « 7 seconds » qui, pour moi, détonne dans une telle œuvre.
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