Assimi Goïta: « L’avenir du Sahel c’est l’AES »

En visite au Burkina Faso, le président de la Transition malienne Assimi Goïta, a réaffirmé la volonté au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES),de consolider leur alliance et leur entente.

« Nos destins sont liés, nous avons pris un chemin de non-retour. Que ce soit clair ». C’est la déclaration forte du numéro un malien à Ouagadougou mardi dernier.

Au moment où des voix s’élèvent ici et là pour ramener les pays de l’AES à la maison CEDEAO, notamment de la part du nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, les propos de Goïta apparaissent comme une mise au point courtoise mais ferme.

Pour le dirigeant malien, son pays, le Burkina Faso et le Niger décidés à mutualiser tous leurs efforts et toutes leurs énergies pour lutter contre le terrorisme et promouvoir le développement, ont formé l’AES et  ne comptent aucunement revenir en arrière.

Pour rappel ces trois pays de l’Afrique de l’Ouest ont fait face à des sanctions internationales et des embargo suite à l’arrivée des militaires au pouvoir après des coups d’Etat. Engagés dans une forme de résilience, ces trois pays ont entamé des discussions profondes afin de s’unir autour de leurs défis communs.

C’est ainsi que le 28 Janvier dernier, ils ont annoncé leur retrait de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) instigatrice des sanctions qui les frappèrent lors des différentes coups d’Etat.

Le président du Sénégal, dans sa volonté de réunir la famille CEDEAO a à plusieurs reprises déclaré vouloir ramener les trois pays se l’AES au sein de l’instance historique.Si beaucoup ont salué l’initiative, beaucoup d’autres ont retenu la prétention et l’arrogance sénégalaises.

Comment se demande un diplomate malien, Bassirou Diomaye Faye peut parler ainsi de l’AES comme s’il parlait d’enfants égarés ne sachant pas quoi faire ou bien où aller ? Assimi Goïta s’est voulu à Ouagadougou, on ne peut plus « clair ». L’avenir du Sahel c’est l’AES. Pas ailleurs.

En attendant, AES ou CEDEAO ?  La question se pose avec acquittée. Pour certains observateurs l’avenir appartient à l’AES et qu’un pays comme le Sénégal gagnerait à intégrer l’organisation plutôt que de vouloir maintenir en vie une organisation dans un quasi coma depuis quelques années puisque éloignée des peuples.

 

 

 

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