« Art et droit : Le rythme de l’humanité » est le titre de la conférence exposition qui se tiendra le 8 novembre prochain dans le cadre des OFF de la Biennale de Dakar. Pas moins de 25 artistes venus de divers horizons, Vassilis Vassiliades de Chypre, Rosa Mundi d’Italie, Uemon Ikeda du Japon, Doudou Ndiaye du Sénégal, pour ne citer qu’eux, vont exposer leurs œuvres au cours de cet événement qui plonge le public dans l’histoire méconnue de la Charte du Mandé, des expressions et pratiques datant de cette époque et qui mettent en lumière la relation entre art et droit.
À l’initiation de la Fondazione Dona et de la Fondation Léopold Sédar Senghor, une exposition va rouvrir les portes du passé et revisiter la relation qu’il y a entre droit et art particulièrement depuis l’époque du Mandé.
L’exposition présentée par la Fondation Donà dalle Rose avec deux commissaires d’exception, Mr Massimo Scaringella et Mr Sitor Senghor, se tiendra dans un lieu hautement symbolique qui porte le nom du premier Président du Sénégal Léopold Sédar Senghor.
« Le rapport entre le droit et l’art, comme moyen de communicatior d’expression des préceptes et des bonnes pratiques, de la musique, de la peinture, de la sculpture, de l’écriture, sont le sujet de cette exposition qui remonte le temps à la recherche de la véritable histoire de l’Afrique, bien avant la déclaration des droits de l’homme de l’illuminisme français. À travers les œuvres des artistes choisis pour cette exposition, les visiteurs seront rappelés à la genèse du droit et à son lien étroit avec l’art et sa capacité à pénétrer directement dans l’âme et les traditions d’un peuple et de sa culture, depuis l’ancienne Charte du Mandé, des siècles avant les chartes de l’Europe démocratique moderne, jusqu’à la Charte: européenne des droits de l’homme » informe le communiqué reçu à Kirinapost.
La journée du 8, jour du vernissage, la conférence réunira des experts comme maître Bara Diokhané. Avocat, artiste et spécialiste du droit du marché de l’art, Bara Diokhané fait figure de pionnier dans le genre au Sénégal. À cette occasion, le juriste mais réalisateur presentera son film « Amoonafi » qui sort bientôt et qui justement traite de cette relation entre art et droit. Occasion ne pouvait etre mieux choisie !
Le philosophe Malick Diagne et l’historien Idrissa Ba ouvriront le bal et feront des communications. S’en suivra une intervention de Daniela Piana est professeure de sciences politiques à l’Université de Bologne qui a travaillé notamment dans les dimensions sociales de la légalité (dans une perspective européenne et comparative). L’historien Abdarahmane Ngaidé introduira le thème « Mouvement symbiotique » au cours de la conférence.
Par ailleurs, des artistes de multiples nationalités ont été invités à travailler des œuvres constituant une analyse approfondie des théories philosophiques de Léopold Sédar Senghor, philosophe, poète et homme d’État, qui mettent en lumière l’histoire de l’Afrique, précoloniale, lorsque les empires et ses peuples, au Mali, au Soudan occidental, l’actuel Sénégal, au Cameroun, au Congo, enMauritanie, en Namibie, jusqu’en Somalie, en Érythrée, au Mozambique et ailleurs, ont vécu selon les règles du droit coutumier
qui partaient précisément du respect de la dignité de l’homme.
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