Le malien Abdoulaye Konaté est une des grandes figures des arts plastiques du continent. Ses gigantesques tapisseries, sont exposées aux quatre coins du monde et il s’est hissé parmi les 2 000 artistes les plus remarquables et remarqués aux enchères.
Les œuvres textiles du maître malien Abdoulaye Konaté ont connu une année record sur le second marché en 2023. C’est une consécration pour cet artiste qui trouve son expression dans le textile au début des années 1990. Il utilise d’abord le coton puis le bazin en toiles de fond pour des installations aux fondements socio-politiques.
Aujourd’hui, c’est dans le quartier ACI 2000 de Bamako qu’il compose des tableaux à la lisière de la peinture, la sculpture et l’installation, toujours dans une quête de raconter et de défendre la riche histoire du Mandé et de l’Afrique.
Né en 1953 à Diré, Abdoulaye Konaté, s’est formé en peinture à l’Institut national des arts de Bamako, avant de rejoindre l’Instituto Superior de Arte de La Havane de 1978 à 1985.
C’est à Cuba qu’il présente ses premières oeuvres à la Biennale de La Havane, en 1984 puis 1986. Profitant de l’intérêt grandissant pour l’art africain dans le monde, au début des années 90, Abdoulaye Konaté voit ses œuvres exposées à la Banque mondiale à Washington en 1991, au Satagaya Museum de Tokyo en 1995 et à Dak’art en 1996, où il reçoit le Grand Prix Léopold Sédar Senghor pour un Hommage à Kirina et aux chasseurs du Mandé.
Depuis, ses œuvres voyagent à travers le monde: « Africa Remix » à Düsseldorf, Paris, Londres (2005), à la Documenta de Kassel (2007) et jusqu’à New York où, en faisant l’acquisition d’une œuvre majestueuse en 2015 (Bleu n°1, 234 x 368,9 cm), le Metropolitan Museum of Art confirme la dimension mondiale de Konaté.
En 2002, comme le rappelle Diptik Mag, Konaté marque profondément les esprits, à l’occasion de l’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations dans son pays le Mali , en recouvrant le stade d’une gigantesque toile créée en hommage aux victimes du sida.
2022, souligne toujours Diptik Mag, marque sa reconnaissance en tant que « maître » à la biennale de Dakar, tandis que, demandé partout, il expose à Kassel pour la Documenta, au Japon, à Casablanca avec la Galerie 38, à la foire 1-54 de Londres avec la galerie Primo, tout en participant à des expositions de groupe au Ghana, au Danemark et en Suisse.
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