Le football, tel que nous le connaissons, est né vers la fin du XIXème siècle en Angleterre quand la Football Association, toute première instance dirigeante de ce sport fut créée le 26 octobre 1863 pour jouer avec un ballon qu’il était interdit de jouer avec ses mains, pas plus que l’adversaire. Source: multicollection
Football en Chine, Grèce, Rome…
En Chine : Depuis peu il est admis que l’un des jeux les plus couramment joués en Chine pendant l’Antiquité ressemblait étrangement au football moderne. Son nom antique était Cuju, parfois écrit Tsu chu. (voir timbre à droite ci-dessus) Tsu-Chu signifie littéralement « footbal », car Tsu peut-être traduit « tapé dans le ballon avec les pieds » et Chu signifie « une balle en cuir ». Un poème attribué à Li Yu (136 avant J.-C.) décrit ainsi ce jeu de balle : « La balle est ronde, le terrain carré pareil à l’image du ciel et de la Terre. La balle vole au-dessus de nous comme le soleil tandis que les deux équipes se font face », écrit Philippe Villemus dans son livre Le Dieu Football, ses origines, ses rites, ses symboles.
De l’une à l’autre de ces civilisations, la forme de la balle change et aussi sa signification. Les hommes ne jouent pas à la balle pour les mêmes raisons, ni de la même manière. Mais ils y jouent, et cette ferveur commune ne peut trouver sa source que dans des rites ancestraux liés à la vie de tout les jours.
En Grèce : Les traces les plus précises du football historique remontent à l’Antiquité grecque. Une sculpture fut trouvé au Pirée, en 1836. La stèle représente un athlète nu jonglant avec une balle sur sa cuisse. (voir les deux timbres ci-dessus). Les grecs de l’antiquité pratiquaient quatre exercices avec des balles de grosseur diverse : l’épiscyre, la phéninde, l’aporrhaxis et l’uranie. Homère évoque ce jeu dans le chant VIII de l’Odysée lorsque Ulysse arrive à Corfou, reçu par Alkinoos, roi des Phéaciens.
Chez les Romains : Le médecin de l’Empereur Marc Aurèle, le Grec Claude Galien (131-201), écrit dans son traité du jeu de balle, à propos de la phéninde devenue l’harpastum à Rome : « la supériorité du jeu de balle sur tous les autres sports n’a jamais été suffisament mise en lumière… Je dis que les meilleurs de tous les sports sont ceux qui non seulement font travailler le corps, mais sont de nature à amuser… » Henri Garcia dans sa « Fabuleuse histoire du Rugby » rappelle que dans l’épiscyre et la phéninde, la lutte pour la balle est violante. Ppour mieux échapper à l’étreinte de leurs adversaires, les joueurs s’enduisaient souvent le corps d’huile. il était permis de bousculer un adversaire, de lui arracher le ballon. On pouvait lancer la balle à la main, la frapper du poing ou la pousser du pied. »
Les colonies grecques établies en Sicile introduisaient les jeux de balle dans l’Empire Romain, et le poète Valerius Martialis, né en l’an 40 de notre ère, précise que les Romains pratiquaient quatre jeux : La balle des paysans ( pila paganica), une balle assez grosse, bourrée de plume et molle. La balle à trois (pila triganolis), petite et légère, que l’on retrouvera en France au moyen-âge. Le ballon, vessie remplie d’air et enfin l’harpastum, (du grec arpaston) ainsi appellé en raison de l’harpasta (en latin balle) dont on se sert. Ce « jeu à la petite balle » était un mélange de football de rugby et de handball pratiqué par les légionnaires romains pour rester en bonne condition physique.
Ces jeux sont les ancêtres du rugby et du football, bien que leur transmission dans la Rome Antique au Royaume Britannique par exemple ne soit pas très claire bien que d’après Philippe Villemus on a trouvé des preuves de rencontres organisées entre des légionnaires romains et des habitants des îles Britanniques ; en 276 après J.-C., une de ces rencontres aurait été officiellement remportée par les Bretons. Dès la Renaissance, on affirme que le Calcio Italien est une survivance de l’harpastum romain…
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