« Le monde s’effondre » de Chinua Achebe

 Chinua Achebe fut un écrivain d’expression anglaise né en 1930 au Nigeria. Il est un des pères de la littérature africaine moderne. À plusieurs reprises, parmi les favoris pour le prix Nobel, Il reçut en 2007 le prix britannique « Man Booker International ». Cet éclaireur de la littérature africaine mourut le 21 mars 2013 à Boston.


  Things Fall Apart (Le monde s’effondre) paru en 1958 est le premier roman de Chinua Achebe. Il le révèle sur la scène internationale et restera son ouvrage le plus célèbre. Ce classique de la littérature africaine a été traduite en une cinquantaine de langues et vendu à plus de dix millions d’exemplaires rien que pour la langue anglaise. Il y décrit l’influence des européens sur la vie des africains à travers l’histoire d’un chef tribal.

« Le monde s’effondre » est un témoignage, sans aucune partialité, sur le mode de vie des africains avant et pendant la colonisation de l’Afrique noir par les européens. Jadis, enraciné dans la culture, ce peuple connaîtra un bouleversement socio- culturel mais aussi religieux sans précédents dés les premiers jours de l’arrivé des colons alors qu’étant animistes, ces gens accordaient une grande importance aux valeurs traditionnelles. Okonkwo est le personnage principal de ce chef-d’œuvre.

« Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, l’histoire de la chasse glorifiera toujours le chasseur » disait Chinua Achebe. Aujourd’hui, « Le monde s’effondre » est étudié dans les écoles à travers l’Afrique francophone et il est largement lu et étudié dans les pays anglophones du monde entier.

Extrait du roman: « L’igname, reine des cultures, était une souveraine très exigeante. Elle demandait pendant trois ou quatre mois une attention constante entre le premier chant du coq et le moment où la volaille va se percher pour la nuit. On protégeait les jeunes pousses de la chaleur du sol avec des couronnes de feuilles de sisal. Quand les pluies se faisaient trop fortes les femmes plantaient du maïs, des melons et des haricots entre les monticules. On soutenait ensuite les plants, d’abord avec de petits bâtons puis avec des branches qu’on prenait aux arbres. Les femmes venaient désherber trois fois, à des moments précis dans la vie des plantes, ni trop tôt ni trop tard. »

 

Crédit :Radio-Canada.ca

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